"Parlons Vrai chez Bourdin" : Les jeunes de 18 à 25 ans pourront bénéficier gratuitement de préservatifs dans les pharmacies, à partir du 1er janvier. Une annonce du président de la République lors du Conseil national de la refondation, jeudi 8 décembre, qui doit permettre de lutter contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST).
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "On va pouvoir donner des préservatifs gratuitement"
La "petite révolution de prévention" présentée par Emmanuel Macron, jeudi 8 décembre, satisfait le secteur de la santé. "Une très bonne initiative", juge Stéphane Pichon, président de l'Ordre régional des pharmaciens en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pourtant, les dispositifs visant à encourager les jeunes à se tourner vers ce moyen de contraception existent depuis de nombreuses années. Dès les années 1990, alors que le sida explose partout dans le monde, le préservatif n'était vendu qu'"un franc", se souvient le pharmacien. Depuis 2018, la Sécurité sociale rembourse sur prescription les préservatifs. Mais cette mesure reste encore méconnue chez les jeunes.
Désormais, "au même titre que la pilule du lendemain pour les femmes, on va pouvoir donner des préservatifs gratuitement aux hommes", se réjouit Stéphane Pichon qui attend toutefois les modalités de ce nouveau dispositif. L'annonce d'Emmanuel Macron s'inscrit dans un climat d'inquiétude au sein de la profession. Les chiffres montrent une recrudescence des infections sexuellement transmissibles, dont 45% d'augmentation des infections dues aux chlamydia et gonocoque chez les hommes de 15 à 29 ans entre 2017 et 2019. Le VIH, responsable du sida, stagne en 2021, avec 5.000 cas détectés.
"Il faut que chacun se prenne en charge"
Si le gouvernement tablait sur un objectif de 60% de vaccination contre les infections du papillomavirus dans le cadre du Plan cancer, la couverture vaccinale est seulement de 43% pour les jeunes adolescents de 15 à 18 ans en France métropolitaine, selon une étude de Santé publique France. Chez les jeunes garçons, le taux s'écroule à 10%. Ces infections sont pourtant responsables de plusieurs cancers. "Il est essentiel pour nos jeunes de se vacciner", prévient Stéphane Pichon qui rappelle que tout pharmacien peut injecter un vaccin sur prescription d'un médecin, depuis le 7 novembre dernier.
Difficile pour autant de rendre ce vaccin obligatoire. "Il faut que chacun se prenne en charge lorsque l'on risque d'être malade avec des pathologies graves", réagit le président régional de l'Ordre. Un message qui s'adresse également aux parents, parfois fautifs d'omettre ce vaccin. "En vaccinant leurs enfants, ils les protègent ad vitam aeternam", insiste le pharmacien.
En attendant, les jeunes de 18 à 25 ans pourront se rendre en pharmacie. "Tout est fait pour les rendre sereins et détendus", rassure Stéphane Pichon. Si toutefois, certains préfèrent garder l'anonymat, des distributeurs sont généralement présents sur les devantures. "Les préservatifs sont beaucoup plus entrés dans les mœurs, ces dernières années", rassure le professionnel.
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