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Parlons Vrai chez Bourdin : Quel bilan de la mobilisation contre la réforme des retraites ?

Quel bilan de la mobilisation contre la réforme des retraites ? François Hommeril, président de la CFE-CGC, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 1er février 2023 dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

retraites
François Hommeril, invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 1er février.

La deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a rassemblé entre 1,27 million de personnes selon la police et plus de 2,5 millions selon les syndicats. Les huit principaux syndicats français ont appelé à deux nouvelles journées de grèves et de manifestations, mardi 7 et samedi 11 février.

François Hommeril - retraites : "La mobilisation du 31 janvier était un gros succès"

François Hommeril se réjouit du "gros succès de la mobilisation du 31 janvier, qui a réuni encore plus de gens que le 19 janvier". Pour lui, "c'est aussi la manifestation de la majorité de l'opinion qu'on a réussi à rassembler avec nous pour faire opposition à ce projet de loi que personne n'accepte". Les syndicats ne sont prêts à aucune discussion avec le gouvernement s'il ne retire pas ce report. Ce que confirme le président de la CFE-CGC. "La mobilisation et la raison d'être de l'intersyndicale est l'opposition cette mesure de décalage à 64 ans, qui n'est pas justifiée. Elle a des conséquences particulièrement injustes dans les populations qu'elle cible".

"Le président de la République fait de très beaux discours" souligne François Hommeril ironique. "En avril 2021, sur le Covid, il a dit 'j'ai compris'. Puis 'il faut partager plus la valeur, que les gens soient mieux rémunérés pour leur travail'. Et à l'automne, le gouvernement supprime la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. On rend 8 milliards aux entreprises et au même moment on dit aux salariés 'l'État a besoin d'argent pour financer le budget, nous allons vous demander de travailler plus longtemps' dénonce-t-il. C'est tout pour l'entreprise et rien pour salarié".

 

Si la réforme est adoptée, "C'est difficile d'envisager cette défaite finale"

"La Commission fait des recommandations à l'État français et le gouvernement a le choix", rappelle François Hommeril. "Soit il défie la Commission, dans son idéologie néo-libérale, soit il défie sa population qui s'est exprimée majoritairement dans le mouvement social et dans les sondages". Mais c'est aussi "à l'Assemblée de décider. C'est très bien que le débat soit ouvert, nous avons une belle démocratie. Je ne souhaite pas remettre en question la qualité et la force du mandat que les gens ont obtenu à travers les élections, au contraire ! Nous sommes là pour expliquer à ceux qui nous représentent à l'Assemblée leur responsabilité dans cette affaire".

 

Si le texte est adopté, que feront les syndicats ? "C'est difficile d'envisager cette défaite finale", reconnaît François Hommeril. "On sera dans une autre séquence. Si la loi est votée et passe toutes les barrières législatives, constitutionnelles, la problématique sera différente. On se réunira et on en rediscutera. Aujourd'hui, on est plutôt dans une phase de combat, on a un rôle à jouer". "À chaque jour suffit sa peine ! J'espère toujours que la raison va revenir".

"La responsabilité du président, c'est de dire 'j'ai compris je retire mon projet'"

Pour François Hommeril, "la responsabilité du président de la République est de s'exprimer. Et dire 'j'ai compris et je retire mon projet'. D'autres avant lui l'ont fait !" "Sur la question des retraites, les sujets ne sont jamais urgents. Aujourd'hui il y a des excédents et certains nous prévoient la faillite, c'est grossier ! Sur ces sujets on est toujours sur le qui-vive. Ce n'est pas parce qu'il retirera son projet qu'on ne restera pas attentifs dans le futur".

Les LR sont partagés et attendent des avancées sur certains critères. La majorité est également partagée, avec des doutes sur la réforme et une partie de la gauche fait glisser le débat sur les milliardaires. "Je suis très prudent dans ce genre de débat, très rapidement instrumentalisé et qui peut nous desservir" confie Pour François Hommeril. "On bascule dans des arguments pas suffisamment incarnés et productifs. Ici, on est sur le sujet du partage de la valeur, avec des indicateurs sur lesquels le gouvernement a des marges de manœuvre importantes".

 

 

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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