"Parlons Vrai chez Bourdin" : Pendant que Volodymyr Zelensky était à Washington auprès de Joe Biden, Vladimir Poutine dévoilait une nouvelle arme russe, présentée comme "invincible" à ses généraux. La Russie se prépare à une contre-offensive.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Un pas technologique et symbolique"
Le premier voyage à l'international de Volodymyr Zelensky, depuis le début de la guerre, n'a pas été conçu par hasard. À Washington, le président ukrainien a effectué "un geste pour exprimer sa gratitude" à l'égard du premier pays fournisseur d'aide. C'est également "le moyen de garantir que l'aide américaine se prolongera durablement", souligne Cyrille Bret, alors que "la donne politique évolue" aux États-Unis et "qu'une contre-offensive russe est en cours d'organisation".
Le président des États-Unis, Joe Biden, a annoncé la livraison de systèmes de défense antiaérienne Patriot, la plus haute technologie du domaine actuellement disponible. "Un pas technologique et symbolique", note Cyrille Bret même si les États-Unis "veillent à ne pas devenir officiellement et ouvertement belligérants contre la Russie". Les États-Unis tentent désormais de montrer leur capacité à "modérer les troupes ukrainiennes afin qu'elles ne soient pas tentées de se porter dans le territoire russe", après une première contre-offensive fructueuse, ces dernières semaines.
Nouveau missile russe : "Aucune arme n'est invincible"
La réplique de Vladimir Poutine ne s'est pas fait attendre. Devant un parterre de généraux, le président de la Russie a annoncé rehausser les effectifs de l'armée à 1,5 million d'hommes et la mise à disposition de nouveaux missiles Zircon. Ces armes hypersoniques d'avant garde peuvent évoluer à très haute altitude "entre 50 et 60 kilomètres de haut" et à très haute vitesse, "entre Mach 8 et Mach 10, soit entre 9.000 et 12.000 kilomètres par heure", présente Marc Chassillan, consultant spécialisé dans les questions de Défense. "Arrivé à proximité de la cible, il va plonger à la verticale avec cette vitesse vertigineuse et passer à travers les défenses anti-aériennes qui ne volent pas plus rapidement que Mach 2,5 ou Mach 4", explique-t-il. De quoi rendre ces armes "invulnérables" pour Vladimir Poutine.
"Aucune arme n'est invincible", tempère pourtant Marc Chassillan. Les Occidentaux travaillent déjà sur des contre-mesures, "des systèmes qui voleront aussi vite et qui permettront de les intercepter", rassure-t-il, appelant à "ne pas exagérer l'importance de cette annonce". De son côté, Emmanuel Macron a appelé à mettre tout le monde autour de la table, et a jugé "peu vraisemblable" l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan. "Sur le fond, il a raison. Sur le tempo, il est en décalage complet avec l'urgence vitale qui concerne l'Ukraine", commente Cyrille Bret. "L'Ukraine vient de sortir d'un état de menace vitale, la Russie est en train de préparer une mobilisation militaire sans précédent. L'heure n'est pas aux négociations", prévient le géopoliticien.
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