"Parlons Vrai chez Bourdin" : Le nombre de personnes accueillies aux Restos du Cœur a bondi de 22% lors des "trois premiers mois" de la campagne d'hiver 2022/2023 par rapport à l'année dernière, a indiqué mardi l'association, qui relève une forte hausse des familles avec de très jeunes enfants en difficultés.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : "Des millions de personnes ont des difficultés à accéder à des biens essentiels"
Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté est estimé entre 9 et 11 millions. Soit un niveau semblable à la crise de 2008. Les personnes les plus pauvres dans le pays représentent quant à eux "entre 4 et 5 millions de personnes", souligne Louis Maurin. Des personnes qui ont régulièrement recours à l'aide alimentaire offerte par les associations.
"Les gens qui ont recours à l'aide alimentaire vivent avec près de 500 euros par mois", alerte le directeur de l'Observatoire des inégalités. "Toute une partie de la France vit aujourd'hui avec de très graves difficultés", souligne-t-il, notant que "des millions de personnes ont des difficultés à accéder à des biens essentiels".
"La pauvreté est partout"
Les trois premiers mois de la dernière campagne hivernale des Restos du cœur ont vu une hausse de 22% du nombre de bénéficiaires par rapport à l'année précédente. "Pendant la crise de 2020, des moyens supplémentaires ont été donnés. Là, ce n'est plus le cas", observe Louis Maurin. Et si le gouvernement se félicite de voir le chômage diminuer ces derniers mois, "il y a un nombre croissant de personnes ayant recours à l'aide alimentaire".
La faute à l'inflation. "Toute une partie de la population qui travaille pour de très bas salaires voit un renchérissement de certains biens", explique le directeur de l'Observatoire des inégalités, qui prévoit une nouvelle "progression de 10% dans les prochaines semaines". Outre les biens alimentaires, les coûts de l'énergie, les difficultés d'emploi, de logement, d'éducation ou familiales. Si "l'immense majorité des pauvres vivent en ville, y compris à Paris, la pauvreté est partout", constate Louis Maurin. Même parmi les classes moyennes, la fragilité est de mise. "Leur situation du moment peut basculer et ils craignent de redescendre l'ascenseur social", souligne-t-il, notant une "tension très forte" parmi eux.
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