Le ministre de la Santé François Braun s’est dit favorable à l’interdiction des puffs. Ces e-cigarettes jetables représentent selon lui "une aberration écologique" qui "amène une partie jeune de notre population vers le tabagisme".
Puffs : "Une confusion générale en fait l'équivalent de la cigarette électronique"
Charly Pairaud assure être "en partie d'accord" avec le ministre, mais pas sur la fin du discours. "Il y a une confusion générale autour de la puff qui en fait l'équivalent de la cigarette électronique". "Ça fait longtemps que notre filière alerte ls institutions sur la question de la gabegie environnementale que représente la cigarette électronique jetable. Cette ineptie écologique est à peu près l'équivalent des mégots de cigarette. Mais il y a surtout un grand nombre d'utilisateurs de puffs qui ne savent pas qu'elle contient une batterie au lithium".
Pour Charly Pairaud, le problème est que la puff soit "décorée, sexy". Ce qui est "condamnable voire interdit". "Que fait la DGCCRF pour ne pas contrôler ces équipements qui cherchent à imiter des bonbons ou des sucettes ? interroge-t-il. C'est la DGCCRF qui ne fait pas son travail sur ce chapitre-là" estime-t-il. La puff est-elle la version jeune de la cigarette électronique ? "Quand la cigarette électronique est arrivée en 2012, c'était déjà une puff. Elle a été écartée par le bon sens environnemental". Il précise que la cigarette électronique est interdite à la vente en France sous 18 ans. La puff est un moyen de la contourner.
"Les maladies pulmonaires génèrent bien plus d'argent pour l'industrie pharmaceutique"
La question est surtout la présence de nicotine dans les puffs. "Il peut ou pas y avoir de la nicotine" souligne Charly Pairaud. Il ajoute qu'en France, "on ne peut pas dépasser la limite légale de 20 mg/ml. une erreur principale confusion. 2% de nicotine représente en fait 20 mg/ml. Certains jeunes en prennent à 10 mg (1%) ou à zéro pour avoir cet effet de vapeur qui imite la fumée". La cigarette électronique incite-t-elle les jeunes à passer à la cigarette ? "S'il n'y avait pas la vape, le jeune aurait continué à faire ce qu'il fait depuis très longtemps : expérimenter quelque chose d'un peu interdir à la marge".
Qui sont les antivapes ? "Il existe environ 5 familles d'antivapes, parmi lesquelles le monde pharmaceutique" explique Charly Pairaud. "200.000 à 220.000 cigarettes fumées pendant 20 à 40 ans représentent environ 10.000 euros rapportés au fabricant de cigarettes. Les maladies pulmonaires génèrent bien plus d'argent pour l'industrie pharmaceutique. Quand vous êtes vendeur d'antidotes, vous êtes bien contents qu'il y ait un problème au départ". "En 2012 l'OMS était contre alors que ne savait pas ce que c'était. Quand on regarde comment est financée l'OMS, on peut se poser des questions..."
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