Finalement, c'est peut-être une bonne chose que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron ne soit pas à La Rochelle, ce week-end, pour les universités d'été du PS qui s'ouvrent ce vendredi.S'il n'est pas invité par le parti du Gouvernement auquel il participe, Emmanuel Macron était toutefois convié à s'exprimer jeudi lors des universités du Medef. Et face au syndicat patronal, le discours du ministre de l'Economie n'est pas passé inaperçu. "La gauche n'est pas exempte de critiques", a lancé Emmanuel Macron à la tribune, évoquant notamment les 35 heures, cette "fausse idée" qui veut que "la France pourrait aller mieux en travaillant moins".Depuis cette sortie, les membres du PS sont montés au créneau pour dénoncer cette "insulte à l'histoire de la gauche", pour reprendre la formule du député du Cher, Yann Galut.Invité de France Info ce matin, c'est le président de l'Assemblée Nationale Claude Bartolone, tête de liste aux régionales en Ile-de-France, qui a parlé d'une "fausse bonne idée", appelant chacun, comprenez Emmanuel Macron, à faire "attention à ses propos".
Valls : "Pas de remise en cause des 35 heures"
Une polémique telle que le Premier ministre, Manuel Valls, a dû fortement recadrer son ministre, ce vendredi. "Il n'y aura pas de remise en cause des 35 heures", a assuré le chef du Gouvernement, rappelant "le mal que font les petites phrases à la vie publique".Pour ses universités d'été de La Rochelle, le PS avait pris le soin de mettre en avant les questions environnementales, à moins de 4 mois de la grande conférence climat à Paris, européennes, républicaines ou encore régionales, avant les élections qui auront lieu en décembre. Le tout pour éviter de cristalliser les tensions entre frondeurs et réformistes sur la politique économique du Gouvernement. Malgré tout ces efforts, nul doute que la sortie du ministre de l'Economie va relancer le débat et devrait s'immiscer dans les conversations, perturbant un peu plus la rentrée socialiste.