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42 % des Français se disent satisfaits de l'action d'Emmanuel Macron

Par Mathieu D'Hondt

42 % des Français se disent satisfaits de l'action d'Emmanuel Macron, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, Sud Radio et CNews.

42 % des Français se disent satisfaits de l'action d'Emmanuel Macron après un an passé à l'Élysée

À l'occasion du premier anniversaire de l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, l'heure est au bilan pour le chef de l'État. Bien que l'action de ce dernier sera évidemment jugée à la fin de son quinquennat, on peut d'ores et déjà tirer des premières conclusions quant au regard que portent ceux qui l'ont conduit à la fonction suprême, après un an d'exercice du pouvoir.

Seul Chirac a fait mieux

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le président limite la casse au yeux des citoyens. Il s'en sort même pas trop mal comparé à ses prédécesseurs. Ainsi, 42% des Français se disent satisfaits de son action, si l'on en croit les résultats d'un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, Sud Radio et CNews. À titre de comparaison, un an après son élection en avril 2013, l'état de grâce n'était plus qu'un lointain souvenir pour François Hollande qui n'avait déjà plus l'assentiment des Français. Seuls 21 % d'entre eux étaient en effet satisfaits de son action et 75 % se déclaraient même mécontents de la politique menée. Si Nicolas Sarkozy avait bénéficié de davantage de clémence cinq ans plus tôt, le bilan n'était toutefois guère plus reluisant pour ce cernier avec seulement 28 % des sondés se déclarant satisfaits de sa politique.

Finalement, il faut remonter au mois d'avril 2003 pour voir un président majoritairement soutenu et perçu de manière positive par le peuple. Élu un an plus tôt avec 82,21 % des voix face à Jean-Marie Le Pen, dans la foulée d'un premier tour qui avait fait l'effet d'un séisme sur la scène politique nationale, Jacques Chirac conservait en effet l'adhésion d'une majorité des Français après 12 mois de présidence, puisque 58 % de ces derniers se déclaraient satisfaits de son action en tant que président.

L'ancien maire de Paris bénéficiait, il est vrai, d'un contexte très favorable à une époque où le "Front républicain" et l'influence internationale de la France signifiaient encore quelque chose. D'une part, le pays était encore très marqué par le 21 avril 2002 et la qualification historique du Front national pour le second tour de la présidentielle. D'autre part, la décision de la France de ne pas intervenir en Irak aux côtés des Américains et des Anglais - une prise de position symbolisée par le fameux discours de Dominique de Villepin à l'ONU le 14 février 2003 - conférait au chef de l'État une aura positive indéniable.

7 Français sur 10 considèrent que Macron est éloigné des préoccupations des Français

Dans le détail, 73 % des Français considèrent Macron comme ayant de l’autorité et 67% d'entre eux affirment qu’il sait où il va. En outre, 58 % pensent qu’il est porteur d’une vision pour le pays et 57% le jugent compétent. En revanche, ils ne sont que 33 % à penser qu’il est capable de rassembler les Français. Sur ce point, on constate donc un fossé entre le chef de l'État et les citoyens. Une distance qui se confirme avec le chiffre suivant : 70% des sondés considèrent qu'il est éloigné des préoccupations du peuple.

Autre enseignement à retenir de ce sondage et pas des moindres : si la présidentielle avait lieu dimanche prochain, Emmanuel Macron serait de nouveau en tête des suffrages à l'issue du premier tour avec 33 % des voix, soit 9 de plus que lors du scrutin d'avril 2017. De son côté, Marine Le Pen (21,3 % contre 23%) se serait également qualifiée pour le second tour avec un score sensiblement identique à celui obtenu l'an dernier (23 % contre 21,3 %). Notons par ailleurs que Jean-Luc Mélenchon serait le troisième homme avec 16,5 % des voix (-3,1%), alors que François Fillon - qui paye sûrement les affaires et son retrait de la vie politique - ne serait crédité que de 12 % (- 8 par rapport au scrutin de 2017).

Enfin, il est intéressant de noter que dans l'hypothèse où Laurent Wauquiez serait choisi comme candidat de la droite, le président des Républicains n'obtiendrait que 8 % des voix. Preuve que son leadership, encore contesté jusque dans son propre camp, ne saute toujours pas aux yeux.

>> Détails 

Le regard des Français sur la première année d'Emmanuel Macron à l'Elysée by Anonymous 0AX6jQUor on Scribd

 

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