Vaccin, situation de la fonderie SAM, nouvelle aide de l'État pour les industries, réindustrialisation du pays : Agnès Pannier-Runacher a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Agnès Pannier-Runacher : "Nous n'avons pas de problème de nombre de doses de vaccin aujourd'hui"
Le variant Omicron progresse, avec le premier décès officiel au Royaume-Uni. Y a-t-il en France suffisamment de troisième dose de vaccin ? Agnès Pannier-Runacher annonce "des stocks à hauteur de 27 millions de doses, des livraisons à hauteur de 15 millions de doses par mois en janvier et février. Je me suis assurée en mai que dans le cadre européen, nous ayons des commandes de 67 millions de doses en 2022 et 2023. Ça ne veut pas dire que toutes ces doses seront in fine utilisées pour des Français précise la ministre déléguée, mais que quoi qu'il arrive nous aurons la capacité à vacciner les Français".
"Nous n'avons pas de problème de nombre de doses de vaccin aujourd'hui. Les chaînes de production mises en place l'année dernière fonctionnent et fonctionnent très bien !"
[#SudRadio] @AgnesRunacher "Nous avons 27 millions de doses de #vaccins en stock et 15 millions de doses par mois livrées en janvier puis en février. 67 millions de doses sont commandées pour 2022 et 2023 : quoi qu'il arrive nous avons la capacité à vacciner les français"
— Sud Radio (@SudRadio) December 14, 2021
Aide de l'État pour les industries : "Cette mesure vise à soulager la trésorerie des entreprises"
Le gouvernement a annoncé lundi 13 décembre une nouvelle aide de l'État pour les industries, pour faire face à la pénurie et aux problèmes d'approvisionnement dans certaines filières. "La crise sanitaire a désorganisé les chaînes de production mondiale explique Agnès Pannier-Runacher. S'agissant de l'acier, de l'aluminium, du magnesium, des semi-conducteurs et un certain nombre de matières premières, les prix se sont envolés et les délais d'approvisionnement sont gigantesques : parfois plus d'un an de délai d'approvisionnement sur les semi-conducteurs ! Les entreprises doivent faire preuve d'agilité, faire des stocks, payer plus cher : ça augmente leur besoin de trésorerie avant même d'être en capacité de produire. Cette mesure vise à soulager la trésorerie des entreprises en leur permettant de passer ce cap".
"C'est un prêt négocié avec BPI, une banque publique au service des entreprises, d'une durée de 10 ans, avec 3 ans de différé d'amortissement : on ne paie pas les premières années le remboursement du prêt pour coller avec les difficultés d'approvisionnement".
Fermeture de la fonderie SAM : "Nous le vivons comme un échec !"
L'ultime projet de reprise de la fonderie SAM n'a pas été validé par Renault qu touche pourtant des aides de l'État. Les lettres de licenciement sont arrivées pour plus de 330 salariés. Les propositions de reclassement de Renault ont-elles été insuffisantes ? "Il y a eu deux fois plus d'ouverture de sites industriels l'année dernière, en pleine crise, que de fermetures industrielles tient à souligner la ministre déléguée chargée de l'Industrie. Néanmoins, chaque fermeture de site industriel est un drame pour les salariés et pour le territoire". Elle assure que le gouvernement sera aux côtés des salariés. "La situation de SAM est particulière ajoute-t-elle. Elle a été deux fois en redressement judiciaire en 2017 et 2019, nous avons mis de l'argent pour permettre à l'exploitation de continuer. Il y a quelques jours il n'y avait pas de repreneur pour permettre à cette entreprise de continuer. Nous le vivons comme un échec, mais c'est la situation".
Agnès Pannier-Runacher "demande à Renault, seul client de la SAM, de prendre toutes ses responsabilités à l'égard des salariés". C'est-à-dire "proposer du reclassement, mais les sites de Renault sont assez éloignés de l'Aveyron, beaucoup de propositions ne seront pas acceptées. La deuxième chose c'est donner de l'argent, une contribution financière pour que les salariés puissent rebondir professionnellement". Elle assure par ailleurs qu'avec "le fonds pour aider les salariés des fonderies mis en place, nous pesons sur l'accompagnement financier, sur les reclassements". Sur l'avenir du site, "nous avons des débuts de pistes mais je ne fais pas des promesses en l'air, j'attends d'avoir des choses signées pour les évoquer".
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