Le message du président de la République n’a jamais été aussi clair. Depuis Bruxelles, François Hollande a appelé les Français à voter pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. "Ça ne devrait pas être un sujet de discussion pour les forces républicaines : On prend le bulletin Macron et on considère que c'est le bulletin qui empêche l'extrême droite" d'arriver au pouvoir, a lancé le chef de l’État.
Fini les réserves exprimés à l’encontre de son ancien ministre de l’Économie. Lors d'une conférence de presse à l'issue du dernier sommet européen de son quinquennat, François Hollande s’est dit convaincu qu’Emmanuel Macron serait "un bon partenaire pour l'Allemagne, parce qu'il défendra les intérêts" à la fois de la France et de l'Europe "au service de nos intérêts communs". Le chef de l’État a notamment rappelé qu'Emmanuel Macron avait été à bonne école en participant avec lui à "la plupart des Conseils européens comme conseiller", avant de continuer à y être "associé comme ministre".
François Hollande met en garde contre une sortie de la zone euro
Dans le même temps, François Hollande a longuement mis en garde contre "le risque majeur" de voir la candidate d'extrême droite accéder à la présidence de la République. Selon les derniers sondages, l'écart se ressert entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. La candidate FN recueillerait 41 % des voix contre 59 % pour le leader centriste. L'alliance scellée samedi entre la présidente du FN et le chef du parti souverainiste Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, pourrait également lui apporter un renfort substantiel.
Le chef de l’État a demandé aux électeurs de ne pas se laisser berner par les dernières déclarations de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan sur un possible ajournement de la sortie de la zone euro. "Leur volonté" c'est bien "la sortie de la France de la zone euro et de l'UE", a réagi François Hollande, mais "en même temps qu'ils continuent de préparer ce projet dangereux, ils le camouflent, ils le cachent, ils le gomment" parce qu'il fait "peur". "Si la candidate de l'extrême droite devait être élue le 7 mai, tout ce qu'elle propose" mettrait automatiquement "la France en dehors de la zone euro et de l'UE", a expliqué le président français.