"Ça ne me choque pas, moi j’ai rien à dire !", "Pourquoi pas ? Il peut y avoir de très bonnes idées d’un côté comme de l’autre", "Oui, ça me choquerait. Parce que le Front national, je m’excuse mais je ne l’aime pas !". À Cavignac, petite ville de Gironde d’un peu plus de 2000 habitants, les avis des habitants sont partagés. En cause, le rapprochement entre Les Républicains et le Front national au niveau local, certains élus et adhérents des deux partis ayant d’ores et déjà ouvert des discussions malgré l’opposition officielle des dirigeants nationaux.
Pour le maire de la ville Jean-Jacques Edard, pas question de se laisser dicter ses choix par l’organigramme de son parti. "Je ne m’occupe pas des lignes rouges, blanches, en pointillés ou continues ! Marine Le Pen a quand même fait une petite correction sur des sujets sensibles, elle a corrigé le tir en étant moins extrême, et Laurent Wauquiez s’est vraiment affirmé comme un candidat de droite. Le titre que nous nous sommes choisi, "Pour la France", résume parfaitement ce qu’on veut exprimer pour notre pays, qu’on adore au-dessus de tout", lâche-t-il au micro de Sud Radio.
Quant à savoir si cette association "Pour la France" pourrait valoir certains problèmes à Jean-Jacques Edard et notamment une exclusion des Républicains, l’élu girondin semble ne pas y accorder la moindre importance. "S’ils veulent procéder à une exclusion c’est leur problème. Je vais être un peu brutal mais je m’en fiche un peu !", clame-t-il.
Pour rappel, le premier tour de la dernière élection présidentielle avait vu Marine Le Pen arriver largement en tête à Cavignac, avec près de 30% des voix.
Un reportage de Christophe Bernard