65,7 % des voix pour Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle dimanche 7 mai avec 65,7 % des voix, selon les dernières estimations Ifop-Fiducial pour Sud Radio. C’est le deuxième meilleure score pour un président élu après les 82,21 % des voix de Jacques Chirac en 2002. Le candidat d’En Marche reste aussi derrière l’ancien président sur la progression entre les deux tours de l’élection. En passant de 24 % des suffrages à plus de 65 %, Emmanuel Macron n’a gagné "que" 41 points quand Jacques Chirac en avait conquis plus de 62. Enfin, en récoltant 20,6 millions de voix au second tour, le nouveau président a convaincu 43 % des inscrits sur les listes. Une majorité relative semblable à celle de Nicolas Sarkozy en 2007 et François Mitterrand en 1981.
11 millions de voix pour Marine Le Pen
La fille a dépassé le père. Face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen a remporté près de 11 millions de voix au second tour de l’élection présidentielle. Elle signe un record pour le Front national toutes élections confondues. À titre de comparaison, en 2012, la candidate FN n’avait récolté que 6,4 millions des voix au premier tour, et en 2002, son père, Jean-Marie Le Pen, avait obtenu 5,5 millions de voix.
12 % de vote blanc
Du jamais-vu sous la Ve République. Selon les estimations du ministère de l’Intérieur, le nombre de vote blanc a explosé entre le premier et le second tour de l’élection présidentielle. Alors qu’ils ne représentaient que 2 % des inscrits au premier tour, dimanche soir, ils sont passés à 9 %, soit 12 % des votants. D’après un sondage Ipsos-Stéria sur les motivations du vote, 51% de ceux qui ont voté blanc ont refusé de choisir entre deux candidats qu'ils "rejettent totalement". Pour 39% d'entre eux, ce vote ne manifeste pas un rejet mais "aucun ne correspond à leurs idées". Enfin pour 10%, un vote ne servait à rien, la victoire d'Emmanuel Macron étant certaine.
25 % d’abstention
Dimanche soir, l’abstention atteignait 24,52 %, en augmentation de deux points par rapport au premier tour. C'est la première fois depuis 1969 que le taux de participation au second tour est inférieur à celui du premier tour. À l’époque, seulement 68,85 % des votants s’étaient déplacés pour élire Georges Pompidou à la tête de l’État français. "La présence de l'extrême droite au second tour n'a pas provoqué de surmobilisation par rapport au premier tour contrairement à ce qui s'était passé en 2002. Il n'y a pas eu d'effet de choc car sa présence était attendue", a expliqué Anne Jadot, maître de conférences en science politique à l'université de Lorraine. En ajoutant l’abstention et les votes blancs, "cela ferait au total un Français sur trois qui aurait choisi de ne pas choisir entre les deux candidats", ajoute-t-elle.