Adrien Riondet était ce mercredi l'invité de l'émission Territoires d'infos, la matinale de Public Sénat et sud Radio présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale.
Le directeur de campagne de François Asselineau (Union populaire républicaine) a d'abord expliqué la genèse du projet du candidat qu'il représente ainsi que l'ascension de ce dernier, puis a donné quelques précisions relatives au programme de l'UPR, notamment sur la question de la sortie de l'Union européenne.
"J'ai découvert François Asselineau sur internet"
Interrogé sur son adhésion au parti, notre invité, âgé de 29 ans, a confessé avoir "découvert François Asselineau sur internet" "comme 95% des adhérents", à travers "les vidéos" grâce auxquelles le candidat de l'UPR s'est fait connaître au début des années 2010. Le discours prôné l'a séduit comme bon nombre de partisans dont les profils sont variés, selon lui.
Ainsi, Adrien Riondet affirme que la quasi-totalité des gens ayant adhéré à l'UPR "sont apolitiques et plutôt abstentionnistes", des personnes généralement "déçues de la politique". Ces dernières sont issues "de toutes les classes sociales et viennent majoritairement de la gauche", a-t-il ajouté. Si M. Asselineau n'avait obtenu que 17 parrainages en 2012, il sera cette fois de la partie le 22 avril prochain et cette présence au scrutin s'explique par une popularité grandissante selon son directeur de campagne. Ce dernier n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que si le parti ne comptait que "700 personnes en 2012" - "un groupuscule" pour reprendre ses mots - il totalise désormais "le chiffre de 24 124 adhérents".
Une progression significative et observable sur le terrain selon Adrien Riondet, qui en veut pour preuve l'exemple du récent meeting de Lille, où environ 1 500 personnes sont venues écouter ce qu'avait à dire le candidat de l'UPR.
"Mr Asselineau ne souhaite pas sortir de Schengen, on prévoit un référendum"
Concernant le programme de son candidat, Adrien Riondet s'est surtout évertué a apporter des précisions sur la mesure phare prônée par l'intéressé, à savoir le FREXIT. Affirmant d'abord que nous avons "tout à gagner en sortant de l'Union européenne", il a tenu néanmoins à préciser que "Mr Asselineau ne (souhaitait) pas sortir de Schengen" et qu'un "référendum" serait prévu à cet effet, car seuls les Français doivent choisir.
D'autre part, contrairement au Front national, qui ne souhaite selon lui que "renégocier les traités" - ce qui serait "impossible" - il a insisté sur le fait que Mr Asselineau était "le seul candidat du FREXIT". Une alternative qui permettrait à la France de récupérer "(sa) souveraineté sur les politiques budgétaires, monétaires et diplomatiques". En outre, il affirme qu'il "ne faut pas confondre le FREXIT et la collaboration internationale", anticipant les critiques sur une éventuelle position isolée de la France en cas de sortie de l'UE. Pour l'UPR, il n'est pas question de remettre en cause tous les traités internationaux mais uniquement "de sortir de 3 traités, ceux de l’UE, du fonctionnement de l’UE et celui de l’Atlantique nord". Et M. Riondet de rappeler par exemple que son parti "est favorable à la francophonie et à l'Onu".
Qui dit sortie de l'UE, dit sortie de la zone Euro car cette monnaie "est en train d'asphyxier notre économie" a affirmé notre invité. De plus, l'euro est "sous évalué pour les Allemands qui dégagent des excédents budgétaires énormes pendant que la France s'appauvrit, d'années en années", a-t-il ajouté. En cas de sortie de l'union monétaire, le programme de François Asselineau prévoit la mise en place d'une nouvelle monnaie, un "nouveau franc à parité (1 euro = 1 franc) qui, comme toutes les monnaies internationales, va fluctuer par rapport au coût pivot du dollar". Cette monnaie devrait avoir "une dévaluation entre 6 et 10%", ce qui serait "un bol d'air pour nos exportations", selon lui.