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Affaire Bygmalion : “Il y a deux poids deux mesures”, selon F. Bayrou

Par Jérémy Jeantet

Le président du MoDem, François Bayrou, regrette que la fermeté des sanctions infligées en cas d’irrégularités dans les comptes de campagne ne s’applique pas à tous, selon qu’ils sont “puissants ou misérables”.

Le directeur des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux, estime que l'ancien président de la République "n'assume pas" les irrégularités apparues lors de la course à la présidentielle en 2012.Invité de Territoires d'infos sur Sud Radio et Public Sénat, le président du MoDem, sans entrer dans les détails de l'enquête, regrette surtout un sentiment qu'il y ait "deux poids deux mesures en France"."Il y a quelques semaines, a rappelé François Bayrou, un sénateur du Cantal très estimable, Pierre Jarlier, a été déchu de tous ses mandats et rendu inéligible parce que, dans ses frais de campagne électorale, il y avait eu 3 000 ou 4 000 euros où la signature pour payer ces factures avait été faite par lui-même au lieu de son trésorier de campagne."

“En face, on parle de 18,5 millions de dépassement de comptes de campagne”

Pour le maire de Pau, "selon que vous êtes puissant ou misérable", le traitement n'est pas le même : "Dans un cas, pour un chéquier qui n'est pas le bon, on vous rend inéligible, on vous déchoit de vos mandats. En face, on parle de 18,5 millions de dépassement de comptes de campagne pour l'élection centrale du pays. On est devant deux univers, dont l'un est jusqu'à maintenant protégé et l'autre est exposé aux jugements les plus brutaux et les plus infondés."

Regardez l'interview de François Bayrou, président du MoDem et maire de Pau, invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.
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