Secrétaire d'État auprès de Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher était en déplacement au Japon au moment où Carlos Ghosn, le PDG de Renault, était arrêté pour soupçons de malversations. Elle a d'ailleurs rencontré le patron de Nissan quelques heures avant cette arrestation.
"Il a réaffirmé son attachement à l'alliance avec Renault et Mitsubishi, a assuré Agnès Pannier-Runacher, invitée politique du Grand Matin Sud Radio. L'essentiel des échanges, au-delà des aspects développement des voitures connectées et autonomes, était pour réaffirmer que l'alliance était très importante à leurs yeux. Je lui ai dit que c'était également notre vision. J'ai même rencontré le ministre japonais qui m'a demandé de confirmer au gouvernement français qu'ils étaient très attachés au maintien de l'alliance et à sa stabilité."
Nous en tirerons les conséquences si les faits qui sont reprochés à Carlos Ghosn sont confirmés ou, à l'inverse, s'ils ne le sont pas
Affaire #CarlosGhosn "Nous n'avons pas d'éléments factuels. Si les faits sont confirmés, nous en tirerons les conséquences. S'ils ne le sont pas, nous en tirerons les conséquences" @AgnesRunacher invitée de #SudRadioMatin Son interview ➡ https://t.co/UT9ohDOcFk pic.twitter.com/mDDreozq6G
— Sud Radio (@SudRadio) 22 novembre 2018
Sur l'affaire Carlos Ghosn en elle-même, Agnès Pannier-Runacher n'a pas voulu s'avancer, indiquant ne pas avoir "les élements d'informations nous permettant de juger des faits reprochés". Si elle a rappelé l'importance de "la présomption d'innocence", elle a également assuré que le gouvernement français en "[tirerait] les conséquences si les faits sont confirmés ou, à l'inverse, s'ils ne le sont pas".
Industrie : "Nous sommes revenus dans la compétition européenne"
La secrétaire d'État à l'industrie a également défendu le bilan français en matière de réindustrialisation depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron : "Quand vous avez Mercedes qui installe la production de sa première voiture électrique en France, c'est un très grand signal pour l'industrie française. Quand on regarde, on voit qu'en 2017, pour la première fois depuis 15 ans, on crée de l'emploi industrialisé, que les investissements étrangers progressent de 30 %... Ce sont des chiffres gigantesques."
"La première raison, c'est que la France a nativement des atouts en matière industrielle", a expliqué Agnès Pannier-Runacher, citant "ses infrastructures, la qualité de ses ingénieurs, ses centres de recherches". Et rappelant, surtout, "les mesures prises pour baisser l'impôt sur les sociétés, pour simplifier la réglementation et pour donner plus de flexibilité au marché du travail, tout en donnant plus de sécurité aux travailleurs, font que nous sommes revenus dans la compétition européenne et que nous nous comparons favorablement à l'Allemagne."