Richard Ferrand échappe à la justice pour une histoire de prescription. Dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, le parquet a donc décidé du classement sans suite du dossier qui concerne l'ancien ministre et l'actuel président du groupe La République en Marche à l'Assemblée nationale.
Invité du journal de 18h au micro de Véronique Jacquier, Julien Aubert estime que "le doute subsistera".
"La prescription permet à M. Ferrand d’échapper à toute action judiciaire, reconnaît le député LR du Vaucluse. Reste le problème de fond dans cette histoire. Il apparaît qu’au détail de l’affaire, tout ça n’est pas très net. On aboutit à un résultat assez baroque. On garde à la tête du groupe majoritaire quelqu’un qui a été épargné par la justice au motif que l’affaire était prescrite. Pourtant, le doute subsistera."
Richard Ferrand est plutôt un sparadrap pour Emmanuel Macron
Au passage, Julien Aubert en profite pour évoquer une différence de traitement du parquet entre les dossiers Ferrand et l'affaire Fillon qui a handicapé le candidat Les Républicains pendant l'élection présidentielle : "Il faut avoir confiance dans la justice de son pays, même si je note que le parquet est plus ou moins diligent ou féroce selon qui vous êtes dans la justice. Je me rappelle d’une affaire Fillon où le parquet était à la pointe du combat."
Pour lui, il ne s'agit pas forcément, pour autant, d'une bonne nouvelle pour la majorité : "Richard Ferrand est plutôt un sparadrap pour Macron. Il y a quand même un nuage au-dessus de sa tête. Ce n’est pas un bon président de groupe. S’il avait été poursuivi, ça aurait donné une excellente raison au président pour le changer. Soit il le garde à la tête du groupe, mais on voit qu’il ne fait pas l’affaire. Soit il le réintègre au gouvernement. Fondamentalement, il y aura toujours un doute qui subsistera."
Écoutez l'interview de Julien Aubert, invité du journal de 18h au micro de Véronique Jacquier