Alors que la polémique autour de la location immobilière de Richard Ferrand ne cesse d'enfler, certaines personnalités politiques ont d'ores et déjà réagi et sommé le gouvernement de s'expliquer.
Richard Ferrand doit "poser sa démission" selon Marine Le Pen
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a ainsi demandé "solennellement" au Premier ministre Édouard Philippe et au garde des Sceaux François Bayrou de s'exprimer au sujet des révélations du Canard enchaîné, arguant du fait que le président du MoDem avait fait "de la transparence politique, la question de son accord avec Emmanuel Macron". Et l'intéressé d'ajouter que si le PS pouvait éventuellement soutenir le nouveau gouvernement dans son projet de loi, destiné à la moralisation de la vie politique, encore fallait-t-il "qu'elle soit appliquée à M. Ferrand".
De son côté, Marine Le Pen va plus loin et affirme que "la moindre des choses, s'il (Richard Ferrand) en tire les conséquences, est de poser sa démission" de son poste de ministre de la Cohésion des territoires. Pour étayer son propos, la présidente du parti frontiste affirme que M. Ferrand a été épinglé pour "un enrichissement personnel parfaitement immoral", mettant au passage "un trait d'égalité absolument total entre l'affaire Fillon" et cette affaire.
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a lui déclaré que "la probité du ministre (n'était) en rien remise en cause", ajoutant "qu'il ne saurait être question de sa démission".
Selon le Canard enchaîné, les Mutuelles de Bretagne, que Richard Ferrand dirigeait à l'époque, avait choisi en 2011 de louer un local d'une société immobilière appartenant à la compagne du désormais ministre de la Cohésion des territoires. En plus de cette location, l'entreprise aurait également déboursé 184 000 euros pour rénover le bien.