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Agnès Pannier-Runacher : "La situation de Conforama est particulière"

Par La Rédaction

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, était l’invitée politique de Patrick Roger le 2 juillet sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, était l’invitée du petit déjeuner politique sur l’antenne de Sud Radio. Elle est notamment revenue au micro de Patrick Roger sur le plan social annoncé chez Conforama et sur les fraudes des fournisseurs d’énergie.

"Conforama paie les pots cassés"

On parle de 1.900 suppressions de postes chez Conforama, pendant qu’Amazon annonce des recrutements en France : "Les magasins traditionnels font face à une transformation profonde, souligne Agnès Pannier-Runacher. La coïncidence montre bien cette transformation. La situation de Conforama est particulière. Je suis aux côtés des 9.000 salariés français, 14.000 au total dans le monde. Cela reste une très grande enseigne. La maison-mère est une société sud africaine, qui vient de traverser des difficultés. Conforama paie les pots cassés. Nous l’avons accompagnée pour éviter la cessation de paiement ces deux dernières années. Maintenant, le pouvoir a été repris par les créanciers. Ce plan est une première étape pour évoquer le plan social. Nous serons extrêmement attentifs, avec les équipes de Muriel Pénicaud, à la possibilité de réduction du plan social et à l'accompagnement des salariés".

D’autres secteurs du commerce traditionnel sont-ils menacés par la nouvelle forme de vente digitale ? "Dans les cinq ans, il est indispensable, pour les indépendants comme les grandes enseignes, d'avoir a minima un canal de communication sur Internet pour les commerçants, estime la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances. Nous accompagnons les commerçants. On parle d’une transformation de l'emploi, avec un risque de casse social, mais nous poussons à anticiper. C’est une transformation des emplois". Pour Agnès Pannier-Runacher, "le magasin physique a de l'avenir, mais doit transformer sa manière d'accueillir le client. On a besoin de magasins physiques, mais avec des personnes car nous avons besoin de conseils". Une chose simple, selon elle : "renseigner les horaires d'ouverture sur le Net. Des propositions ont été faites sur les horaires et jours d'ouverture des commerces. Je ne suis pas pour une ouverture 24h/24 comme on le voit au États-Unis, c’est très disruptif sur la vie des salariés".

Électricité : "la manière de faire est inadmissible"

Que se passe-t-il chez Engie et d’autres fournisseurs d’électricité ? Une enquête de la répression des fraudes est en cours, certains sous-traitants ayant apparemment abusé. "À ce stade, on part d’un constat : il y a une multiplication par quatre du nombre de plaintes de consommateurs sur des contrats d'énergie, imposés sans qu’ils aient vraiment pris la mesure de ce qu’ils achetaient. L’enquête s’est traduite par des perquisitions. Est-ce que ce sont des commercialisateurs zélés qui sont allés au delà de leur mandat ? Ce qui est clair, c’est qu’il y a eu tromperie à l’égard des clients".

"Nous protégeons les clients et les plus vulnérables. Nous devons faire en sorte qu’il y ait une concurrence loyale". Une idée du préjudice ? "On est en train de collecter l’information, précise la secrétaire d’État. Mais la manière de faire est inadmissible". Comment se protéger ? "La première chose, quand on vous demande un RIB, méfiance. Toute demande de coordonnées bancaires, c’est non. Au stade du devis, le vendeur n’a pas besoin d’en avoir connaissance".

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