Suite à leur garde à vue, les cinq salariés d'Air France qui seraient impliqués dans les violences à l'encontre des dirigeants de la compagnie ont été déférés au parquet. Ils seront jugés le 2 décembre."S'il y a eu des atteintes à la loi, elles doivent être sanctionnées", a déclaré François Bayrou, invité de Territoires d'infos sur Sud Radio et Public Sénat.Toutefois, selon le président du MoDem, la question est plus vaste. Il met en cause la forme des négociations menées entre la direction de la compagnie et les salariés et regrette l'absence de diagnostic."La première chose qu'on doit chercher à obtenir, c'est un diagnostic partagé par les responsables de l'entreprise et les salariés", a expliqué François Bayrou, qui reproche à l'Etat, actionnaire de la compagnie, de ne pas être intervenu en ce sens pendant les négociations.
“Associer les gens au lieu de les opposer”
"Vous cherchez un médiateur, quelqu'un dont tout le monde accepte qu'il mène le diagnostic, et après vous proposez des solutions, a poursuivi le maire de Pau. Si vous avez blocage au bout du chemin, alors vous faites un référendum d'entreprise. Associer les gens au lieu de les opposer, c'est une méthode, à mon sens, positive, constructive et moderne. A fortiori, parce que c'est une entreprise largement publique, l'Etat aurait dû proposer, suggérer, voire imposer, la méthode que je décris devant vous."C'est en l'absence d'un tel dialogue que François Bayrou estime que la violence est partagée : "C'est une violence qui s'est exprimée sur les écrans et qui a fait le tour de la planète, ne méconnaissons pas que c'est aussi une violence d'annoncer 3 000 licenciements dans des conditions où le dialogue n'a pas forcément été mené comme il aurait fallu."