"Je suis convaincu qu'il faut un large rassemblement de la droite et du centre si nous voulons battre la gauche", a déclaré Alain Juppé. Ces propos ont déclenché les sifflets des 4 000 personnes présentes. Coup dur pour le maire de Bordeaux, hué dans son fief.Hier samedi, Nicolas Sarkozy tenait un meeting dans la ville de son principal adversaire de droite pour les présidentielles de 2017. Avant le discours de l'ancien président, Alain Juppé a pris la parole. Ces propos ont déplu à l'assistance qui, en réponse, a scandé le prénom de Nicolas Sarkozy.
Ne pas se diviser
Plutôt que de répondre aux sifflets, Alain Juppé a préféré jouer la carte de l'union. "Nous n'avons pas le droit de nous diviser. Ce qui s'est passé entre Jean-François Copé et François Fillon, a été indigne", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il ne donnerait pas "le spectacle des mêmes querelles".Pour sa part, Nicolas Sarkozy a tweeté: "Oui à l'alliance de la droite et du centre, mais un centre qui a choisi d'être avec nous, matin, midi et soir". Le seul soutien qu'il aura adressé à Alain Juppé fut sa dernière déclaration: "Aucun d'entre nous ne peut réussir seul. Alain aura besoin de moi, j'aurai besoin de lui". La bataille pour les primaires est lancée !