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Anne Hidalgo : "La planète brûle et Macron nous parle de redevance TV, quel sens des urgences !"

Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate PS à l'élection présidentielle, était l'invitée du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

Hidalgo
Anne Hidalgo, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le 11 mars, dans "le petit déjeuner politique".

Guerre en Ukraine, explosion des prix de l'énergie, campagne des présidentielles : Anne Hidalgo a répondu aux questions de Patrick Roger.

Anne Hidalgo : "La planète brûle et la première proposition de campagne d'Emmanuel Macron est de supprimer la redevance !"

La première proposition d'Emmanuel Macron entré en campagne était la suppression de la redevance audiovisuelle, dénonce Anne Hidalgo. "Quelle puissance de feu !, se moque-t-elle. Quelle vision pour l'avenir que de rentrer en campagne avec ce type de proposition ! La planète brûle et la première proposition de campagne d'Emmanuel Macron est de supprimer la redevance ! Quel sens des urgences !" La candidate souhaite quant à elle maintenir cette redevance.

Emmanuel Macron propose également d'avancer à 65 ans l'âge de départ à la retraite. Ce que dénonce encore Anne Hidalgo. Pour elle, "la question des retraites est emblématique". Elle propose de revoir les sources de financement par le travail. "Il faut plus de travail, avec un vrai salaire qui permette de pouvoir vivre, et réindustrialiser le pays". Elle regrette qu'Emmanuel Macron ne prenne plus en compte la pénibilité. "Il propose de travailler plus pour gagner moins". "Le montant des pensions est beaucoup trop faible", ajoute la candidate, qui souhaite monter le minimum contributif à 1.200 euros. Pour Anne Hidalgo, "avec Emmanuel Macron, ce sera de la casse sociale".

 

"Je ne suis pas résignée, je suis une femme solide !"

Alors que les sondages donnent Emmanuel Macron facilement vainqueur à un mois de la présidentielle, Anne Hidalgo patine dans les intentions de vote. Y a-t-il encore de la place dans le débat ? "Je suis une femme déterminée, de conviction, je ne me suis pas engagée à la légère", affirme la candidate PS à l'élection présidentielle. Elle assure porter "une vision pour notre pays juste, équilibrée, engagée dans les questions écologiques et pour notre jeunesse. Je ne suis pas résignée ! Jamais ! Je viens d'un milieu où je ne devrais pas être là aujourd'hui, rappelle-t-elle. La résignation, je ne connais pas. Ce que je sais, c'est l'émancipation, la force, la connaissance, la possibilité de parler, l'engagement. Je suis une femme solide !"

"La gauche est dans un très mauvais état, reconnaît Anne Hidalgo. Le PS a beaucoup souffert, n'a pas réussi ces 5 dernières années à se reconstruire sauf sur les territoires. Nous sommes présents sur les territoires mais nous n'avons pas pu rassembler sur la politique nationale, ce que je suis en train de faire dans la campagne ! Il y a un jour d'après cette élection et la gauche va se relever". Pour elle, "une autre voie dans laquelle on pense à notre jeunesse, aux plus fragiles que celle d'Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon existe. Il y a une place pour cette gauche républicaine, européenne et profondément engagée. Je suis une femme solide et qui a prouvé par des actes ce qu'elle dit".

 

Guerre en Ukraine : "Il faut bloquer le prix des énergies et diminuer la TVA sur l'essence À 5,5%"

Sur la question de l'Ukraine, Anne Hidalgo déplore la "montée de l'extrême droite mais aussi de l'extrême gauche". "Je ne pardonne pas à Jean-Luc Mélenchon d'avoir été aussi complaisant avec Poutine. Sa position sur l'Ukraine nous dit aussi que l'Europe n'est pas notre horizon, qu'il faudrait sortir de l'Otan et tourner le dos à nos alliés historiques", fustige-t-elle.

"La crise en Ukraine aura des conséquences très importantes pour la stabilité en Europe et dans le monde, reconnaît-elle. Mais également une conséquence immédiate autour de l'énergie et du prix des carburants". Anne Hidalgo pousse pour qu'il y ait "un embargo sur le gaz russe, ce qui entraînera une hausse du prix des carburants et de l'énergie. Pour éviter que les Françaises et Français aient à payer le prix fort de cette crise, il faut bloquer le prix des énergies et diminuer la TVA sur l'essence. Je propose depuis octobre de baisser la TVA à 5,5% sur le prix de l'essence. À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle".

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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