À trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, les ralliements de membres du gouvernement à Emmanuel Macron se poursuivent, au grand dam de Benoît Hamon. Après Barbara Pompili, Jean-Michel Baylet, Jean-Yves le Drian et Thierry Braillard, c'est au tour désormais d'Annick Girardin - ministre de la fonction publique - et de Juliette Méadel - secrétaire d'État à l'Aide aux victimes - de rejoindre officiellement les rangs du candidat du mouvement "En Marche!".
Emmanuel Macron, "un vote utile"
Annick Girardin, ancienne députée PRG de Saint-Pierre et Miquelon où elle est actuellement en déplacement, a officialisé son soutien ce jeudi en appelant à voter "utile" en glissant dans l'urne un bulletin en faveur de l'ex-ministre de l'Économie, au premier tour de l'élection présidentielle.
"Chaque électeur votera en conscience ce dimanche 23 avril. Personnellement, mon vote ira à Emmanuel Macron. C'est le vote utile de cette élection", a-t-elle ainsi déclaré dans un communiqué adressé par son ministère. "Je ne veux pas revivre un '21 avril 2002'* et je ne veux surtout pas avoir à choisir entre François Fillon et Marine Le Pen", a-t-elle ajouté. Afin de justifier son choix, Mme Girardin a précisé s'être entretenue avec Emmanuel Macron, obtenant des garanties "sur les dossiers de l'Outre-mer, de la croissance bleue et de la Fonction publique".
Cette décision a de quoi surprendre dans la mesure où sa formation politique, le Parti radical de gauche, avait assuré le mois dernier, qu'elle soutiendrait le candidat du PS Benoît Hamon. Il s'agit de la troisième personnalité du PRG à rejoindre Emmanuel Macron, après Jean-Michel Baylet et Thierry Braillard.
Juliette Méadel ne veut "pas (se) réveiller avec le cauchemar d'un second tour Le Pen-Fillon"
Autre "défection" parmi les socialistes, celle de Juliette Méadel. En effet, la secrétaire d'Etat à l'Aide aux victimes a également officialisé son soutien à Emmanuel Macron ce jeudi, dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien.
L'intéressée qui se dit "inquiète" car "Marine Le Pen menace de faire un score très important", justifie son choix en brandissant elle aussi la menace d'un second tour opposant la droite et l'extrême droite, ce qui serait "un cauchemar" selon elle. Affirmant qu'elle "n'a pas envie de garder le silence", Juliette Méadel considère qu'il est de son devoir et de manière générale de "la responsabilité de toutes les personnes de gauche engagées d'éviter ce désastre".
Anticipant d'éventuelles critiques sur une possible trahison envers le choix des électeurs socialistes lors de la primaire, la secrétaire d'État affirme également que l'on peut "voter Macron et continuer d'être des socialistes exigeants pour la suite".