Interrogé à propos des vœux du Premier ministre à la presse hier, lors desquels Manuel Valls a parlé d’“apartheid territorial, social et ethnique" pour qualifier la situation de la France, "il y est allé un peu fort", a réagi ce mercredi 21 janvier Jean Lassalle, sur Sud Radio.Le député Modem reconnaît que Manuel Valls "a très bien géré [la] période [des attentats] en France, tout comme le chef de l’Etat". Mais cela l’a "étonné" que le Premier ministre emploie le terme d’apartheid. "J'ai connu l’apartheid en Afrique du sud, explique Jean Lassalle, et c'est au-delà de tout ce que l’on peut imaginer en France". Par ailleurs, "le fait d’employer ce mot peut stigmatiser, entraîner un désir de revanche" chez certains Français qui en subissent les conséquences, craint-il.
“On n’arrive pas à faire évoluer certains quartiers”
Ceci étant dit, l’élu béarnais reconnaît que certains jeunes n’ont "pas de cap, pas de futur" en France, et qu’"on n'arrive pas à faire évoluer certains quartiers". "Les élus sont responsables de cette situation", reconnaît Jean Lassalle. “C’est de notre faute et c’est la raison pour laquelle nous devrions commencer par nous excuser. Nous n’avons pas osé donner des noms à des situations, et surtout nous avons laissé s’entasser des pauvres sans avenir, sans but. Leurs fils, leurs petits-fils, nous les avons laissés tomber”, regrette l'élu.