Après François de Rugy (lire ici), c'est au tour de Jean-Vincent Placé de claquer la porte d'EELV. Le sénateur de l'Essonne et patron du groupe écologiste au Sénat suit le mouvement initié par le député de Loire-Atlantique jeudi.Les griefs sont d'ailleurs les mêmes, pour les deux hommes qui prônaient un retour des Verts au Gouvernement et qui ne supportaient pas l'orientation récente du parti, qui négocie avec le Parti de Gauche pour monter des listes communes dans au moins 4 régions lors des prochaines élections régionales. Après "la dérive gauchiste" dénoncée par François de Rugy, Jean-Vincent Placé, au micro d'Europe 1, évoque "un astre mort, une structure morte, qui donne aujourd'hui une vision caricaturale et politicienne de l'écologie".
D'autres départs à prévoir ?
La semaine dernière, déjà, en marge des universités d'été d'EELV à Villeneuve d'Ascq (Nord), Jean-Vincent Placé avait laissé planer la menace d'un départ. Une menace qu'il a donc mise à exécution ce vendredi. "Ce n'est pas de gaité de cœur, je suis un écologiste convaincu depuis plus d'une dizaine d'années", a précisé le sénateur de l'Essonne.Les députés Christophe Cavard et François-Michel Lambert avaient déjà quitté la formation politique dirigée par Emmanuelle Cosse pendant l'été. Reste à savoir si d'autres sont susceptibles de suivre le mouvement, notamment Barbara Pompili, députée de la Somme et co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, elle aussi favorable à un retour au Gouvernement et qui avait dénoncé, avec François de Rugy, les alliances avec le Parti de Gauche pour les élections régionales de décembre prochain.