La décision a créé des remous. Vendredi soir, Nicolas Dupont-Aignan a officialisé son soutien à Marine Le Pen pour le 2nd tour de l'élection présidentielle, annonçant avoir passé avec la candidate du Front national un accord de Gouvernement.
Dans la foulée, plusieurs dirigeants de Debout la France, parti présidé par Nicolas Dupont-Aignan, ont annoncé leur démission. C'est le cas de Dominique Jamet, vice-président du parti, mais également d'Éric Anceau, responsable du projet.
Je renonce ce jour à toutes mes fonctions au sein de @DLF_Officiel
— Eric Anceau (@Eric_Anceau) 28 avril 2017
Olivier Clodong, conseiller départemental de l'Essonne et maire-adjoint de Yerres, commune dirigée par Nicolas Dupont-Aignan, a lui indiqué qu'il ne se reconnaissait "ni dans Madame Le Pen, ni dans Monsieur Macron. Je ne voterai pour aucun d'eux".
Présidentielle 2e tour : à titre personnel, je ne me reconnaît ni dans Madame Le Pen ni dans Monsieur Macron. Je ne voterai pour aucun d'eux
— Olivier Clodong (@oclodong) 28 avril 2017
La nouvelle n'a cependant pas suscité que des réactions négatives. Damien Lempereur, délégué national Debout la France a parlé d'un choix "très courageux, contre des garanties programmatiques solides, qu'il détaillera sûrement dès demain, notamment sur le volet humaniste de notre projet présidentiel".
Laurent Jacobelli, secrétaire général adjoint de DLF, a loué le "courage" de Nicolas Dupont-Aignan, "qui prend ses responsabilités".
Nicolas Calbrix, délégué national du parti et Alexandre Loubet, président de Debout les Jeunes, ont également approuvé la décision de leur leader.
Interrogé par l'AFP, un responsable de Debout la France a évoqué "la nomination de M. Dupont-Aignan comme Premier ministre" si Marine Le Pen l'emporte, avant de confier : "Il va y avoir un gros déchet parmi les électeurs qui ont choisi de voter Dupont-Aignan, justement pour ne pas voter Marine Le Pen, de même que parmi les militants et les cadres du parti."