En ne parvenant pas à trouver un accord d’entente globale pour le premier tour des élections législatives, le PCF et la France Insoumise se sont sans doute privés d’un meilleur score, eux qui ont tous deux vu ce dimanche la vague de La République En Marche déferler dans tous les bureaux de vote de France. Face au risque de voir le gouvernement disposer d’une si large majorité, le PCF a publié un communiqué ce lundi appelant à l’union de la gauche, y compris donc avec les candidats de la France Insoumise. "Les candidats d'Emmanuel Macron qui, dans le contexte d'une abstention historique, ont obtenu moins de voix qu'au premier tour de l'élection présidentielle, pourraient obtenir 80% du nombre de sièges à l'Assemblée nationale, 90% avec les Républicains. La diversité politique de notre pays serait ainsi effacée et notamment celle de la gauche qui avait réuni 9 millions de voix autour des candidatures de Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon", constate le parti dans un communiqué publié ce lundi.
Face à "l’urgence", le PCF appelle à faire élire, entre autres, des Insoumis
Selon le PCF, "l'urgence est d'élire dimanche prochain (...) des députés communistes et Front de gauche, des députés de la France insoumise et d'autres forces de gauche, qui sont prêts, aux côtés des forces sociales, à combattre la casse du Code du travail par ordonnances, la hausse de la CSG, la diminution drastique du nombre des fonctionnaires, la remise en cause des services publics comme des moyens des collectivités territoriales, la restriction de nos libertés publiques et l'amplification des politiques de soutien à la finance".
Pierre Laurent pointe les "décisions de la direction de la France Insoumise"
Si le PCF appelle donc publiquement à voter pour les candidats de la France Insoumise présents au second tour, son secrétaire national Pierre Laurent, dans un autre communiqué, n’en oublie pas pour autant d’envoyer un ultime petit tacle à la formation qui a, selon lui, posé des conditions drastiques et inacceptables au PCF pour signer un accord. "La division des forces de gauche se paie en effet très cher. Les forces qui ont soutenu Jean-Luc Mélenchon se sont retrouvées en concurrence suite aux décisions de la direction de la France Insoumise. Elles en subissent toutes ce soir les conséquences", a-t-il déclaré.
L’affaire est visiblement encore loin d’être oubliée.