"J'ai décidé de reprendre ma liberté". Dans une interview accordée au Monde, le même procédé que celui employé par François de Rugy quelques semaines plus tôt, Barbara Pompili claque elle aussi la porte d'EELV.Si l'on rajoute le départ de Jean-Vincent Placé, ce sont donc les trois présidents des groupes écologistes au Parlement qui ont quitté le navire.La cause est la même pour tous : impossible, pour eux, de valider la stratégie adoptée par les militants de monter une liste avec le Front de gauche plutôt que le Parti socialiste.C'est donc deux semaines après que les militants ont voté cette orientation en Nord-Pas-de-Calais-Picardie que la députée de la Somme annonce son départ.
"C'est très malsain comme ambiance et cela empire"
"Cette stratégie risque de nous orienter vers une victoire du Front national. Elle a été validée au niveau national par mon parti : j’en tire les conséquences", poursuit Barbara Pompili, qui précise toutefois qu'elle ne va pas rejoindre Ecologistes !, comme l'ont fait François de Rugy et Jean-Vincent Placé.Plus que les stratégies pour les prochaines régionales, c'est également l'ambiance au sein du parti qui a poussé Barbara Pompili vers la sortie. Elle explique qu'il n'y a plus de place pour les courants minoritaires : "C’est très malsain comme ambiance et cela empire."Si elle ajoute vouloir conserver un groupe à l'Assemblée Nationale, qui regrouperait les différents courants écologistes, reste à trouver un mode de fonctionnement qui garantirait la représentation de chacun. Entre ceux qui ont quitté EELV pour un autre mouvement, ceux qui ont quitté EELV sans rejoindre de mouvement, ceux qui sont restés, la cohésion ne coule pas de source...