"Je ne gagnais plus assez pour payer mes impôts !". L’aveu est signé Emmanuel Macron dans le journal La Croix lors d’un entretien consacré à la moralisation de la vie publique où il est revenu sur sa carrière au sein de la banque Rothschild.
Alors sous le statut d’indépendant, l’ancien ministre de l’Économie payait sur sa rémunération "des cotisations sociales patronales, salariales, puis l’impôt sur le revenu", explique-t-il avant d’ajouter : "Ces cotisations ont augmenté et frappé mon dernier revenu de référence, au point que je ne gagnais plus assez pour payer mes impôts !".
Une situation qui s’explique aussi par son passage à l’Élysée. "La même année, j’ai en effet à la fois divisé ma rémunération par quinze [...] tout en expérimentant les engagements fiscaux du président de la République…", précise Emmanuel Macron.
Le candidat d’En Marche ! s’est longuement expliqué sur ses propositions en matière de moralisation de la vie publique. "On ne peut pas demander des efforts à nos concitoyens tout en acceptant que la classe politique conserve des us et coutumes d’un autre âge", a déclaré l’ancien ministre de l’Économie qui propose un meilleur encadrement de la rémunération des parlementaires.
Jouant la transparence, Emmanuel Macron a voulu écarter toute polémique autour du financement de sa campagne. Il dit n’avoir accepté que "des dons de personnes physiques entre 1 € et 7 500 €" et s’apprête à faire "un emprunt bancaire personnel de 8 millions".