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Aulnay-sous-Bois : les politiques s’emparent de "l’affaire Théo"

Par Benjamin Jeanjean

L’agression du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois par des policiers et la vague d’indignation qu’elle a suscitée commencent à faire parler dans la sphère politique. Ce mardi, François Hollande, Benoît Hamon et Marine Le Pen ont tous réagi à cette affaire.

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L’affaire prend une proportion chaque jour un peu plus grande. Interpellé ce week-end à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Théo (22 ans) est toujours hospitalisé pour de sérieuses blessures, notamment dans la zone rectale. Alors qu’il estime avoir été violé lors de son contrôle d’identité par les quatre policiers, le jeune homme reçoit aujourd’hui le soutien de nombreuses personnes, une manifestation ayant notamment eu lieu ce lundi à Aulnay-sous-Bois. Malgré le caractère sensible de cette affaire où les quatre policiers ont été mis en examen, plusieurs politiques ont d’ores et déjà fait part de leur réaction.

François Hollande fait confiance à la justice

En marge de l’inauguration d’un service d’accueil unique du justiciable au tribunal de Pontoise, le président de la République François Hollande a notamment souligné le rôle protecteur de la justice en toutes circonstances. "La justice (...) est garante des libertés et les citoyens doivent comprendre que c'est le juge qui les protège. Le juge prend la décision, y compris pour ouvrir une information judiciaire et pour qualifier les faits qui permettent au citoyen de savoir qu'il sera protégé si ses droits ont été bafoués, si son intégrité physique a été mise en cause, y compris par un agent des forces de l'ordre", a-t-il a enchaîné.

Hamon : "Commettre des actes comme cela est inadmissible"

De son côté, le candidat socialiste Benoît Hamon a plaidé lors d’un déplacement à Arcueil (Val-de-Marne) pour une justice implacable si les faits étaient avérés. "Pour des dépositaires de l'autorité publique, commettre des actes comme cela est inadmissible, notamment à l'égard d'un jeune", a-t-il clamé, rappelant le "besoin de rétablir une relation de confiance entre la police et la population". Le vainqueur de la primaire de la gauche a ainsi demandé à l'État d'"être encore plus implacable" quand "des citoyens ont subi des violences de la part de policiers".

Marine Le Pen : "Il ne faut pas les clouer au pilori"

Présente ce matin sur le plateau de LCI, Marine Le Pen n’a, elle, pas voulu condamner les violences commises par ces policiers. "Mon principe, c’est d’abord je soutiens les forces de police. Voilà. Et de gendarmerie. Sauf démonstration par la justice qu’ils ont commis un délit ou un crime. (…) On ne sait pas dans quel contexte cette arrestation a eu lieu, donc je pense que se baser comme ça sur des images, c’est assez périlleux. (…) Je pense qu’il ne faut pas clouer [les policiers] au pilori", a déclaré la présidente du Front national.

Mélenchon : "Expulsion des tortureurs de la police républicaine"

Autre candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait déjà réagi lundi soir sur son compte Twitter, dans un message laconique ne laissant aucune place à ambiguïté. "Soutien à Théo et sa famille. Expulsion des tortureurs de la police républicaine", a tonné le candidat de la France Insoumise.

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