Au lendemain de l'attentat de Marseille, qui a fait deux victimes à la gare Saint-Charles, la députée LREM des Yvelines, Aurore Bergé, a rappelé l'importance du texte actuellement à l'étude à l'Assemblée nationale.
"Ce que le drame de Marseille prouve, c'est la reconnaissance que l'on doit à l'armée. Les militaires ont permis d'éviter un drame de plus grande ampleur en atteignant cet assaillant. D'autre part, c'est la justification du projet de loi Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme, qu'on va voter demain (mardi) à l'Assemblée nationale", a indiqué la porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée.
Un texte avec un "double objectif" : "Dire que l'état d'urgence ne peut pas être un état permanent et adapter notre droit à une menace qui ne va pas disparaître demain."
"Il faut revoir le dispositif Sentinelle, a également indiqué Aurore Bergé, déjà parce que nos militaires qui sont en place sont épuisés par l'ampleur et la durée de ce dispositif. Il faut entendre cela et faire des aménagements, mais sans rien renier de ce qui doit être le maintien de la sécurité des Français."
Elle est également revenue sur l'autre grand texte qui circule actuellement à l'Assemblée nationale, à savoir le projet de loi de finances pour 2018 et l'une de ses mesures hautement symboliques, la réforme de l'impôt sur la fortune : "L'idée est de sortir le capital qui peut être réinvesti et de ne garder que la part immobilière. Il se pose effectivement une question sur certains biens. On va en parler en réunion de groupe demain. Je pense qu'il faut éviter d'avoir un débat qui donnerait à penser qu'être riche, c'est forcément être coupable. Le problème, ce n'est pas qu'il y a trop de riches, mais trop de pauvreté. Ce n'est pas parce que vous aurez moins de riches que vous aurez moins de pauvres."
Aurore Bergé a également qualifié de "fable" l'hypothèse d'un particulier qui aurait épargné toute sa vie pour devenir propriétaire et qui pourrait être soumis à l'ISF nouvelle formule : "Les petits propriétaires qui investissent pour leurs retraites n'ont pas, à mon avis, de patrimoine de 2 millions d'euros et, en plus, il y a un abattement de 30 %."
"Sur la question de la politique fiscale, je trouve qu'on a un budget équilibré pour que ceux qui travaillent soit mieux rémunérés, a conclu la députée. C'est faire en sorte de baisser les cotisations sociales. On va supprimer les parts vieillesse et maladies des cotisations sociales, donc c'est un gain de pouvoir d'achat pour les Français."