Invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Barbara Pompili, secrétaire d'Etat à la biodiversité, a réagi à l'utilisation, par le Gouvernement, du 49.3 pour forcer l'adoption de la loi Travail par l'Assemblée nationale."Plus personne ne peut dire, honnêtement, qu'il n'y a pas eu de la concertation, des évolutions et pas marginales, a rappelé Barbara Pompili. On voit aujourd'hui qu'on a une partie de la gauche et moi ça me désole, qui n'est plus dans l'esprit de construction, qui, pour des raisons bonnes ou mauvaises, est en train de mettre en scène la défaite de la gauche l'année prochaine en se disant 'Ce n'est pas grave, on va travailler pour le coup d'après'. On a l'impression qu'on est dans une entreprise de destruction totale."Au point de voir la gauche voter une motion de censure à l'encontre du Gouvernement ? "Une motion de censure qui viendrait de la gauche, d'abord, il faudrait qu'ils trouvent 58 députés pour pouvoir déposer cette motion de censure. Après, quel est le but ? Il faudrait que ce soit voté, donc il faudrait que ce soit voté y compris avec la droite. Qu'est-ce qu'on veut construire derrière cela ? Quand on fait une motion de censure, c'est pour renverser un Gouvernement et pour en construire un autre."
Denis Baupin : "Bien que la justice soit saisie"
Interrogée sur l'affaire Denis Baupin, Barbara Pompili a indiqué qu'elle n'a "jamais été témoin directement ou indirectement de faits de harcèlement ou d'agression que Denis Beaupin aurait pu faire"."Quand des femmes expriment des souffrances, que quand des femmes accusent sur des faits aussi graves, il y a une hiérarchie des priorités, a ajouté l'ancienne membre d'EELV. La priorité, c'est d'abord d'entendre ce qu'elles disent, de le prendre au sérieux, mais aussi, c'est très important, il faut reconnaître des droits à Denis Baupin de pouvoir y répondre."Pour Barbara Pompili, "que la justice soit saisie, c'est bien, ça va permettre aux personnes qui disent avoir subi ces harcèlements de pouvoir s'exprimer, de pouvoir avoir des réponses, ça permet d'exercer les droits de la défense qui sont quand même des droits élémentaires dans notre pays. Maintenant, il faut laisser ça dans les mains de la justice."Regardez l'interview de Barbara Pompili, secrétaire d'Etat à la biodiversité, invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat