Après les fortes polémiques suite à l'annonce du démantèlement de la jungle de Calais et de la répartition des migrants sur l'ensemble du territoire, François Hollande se déplace ce lundi dans le Nord, son premier déplacement à Calais depuis le début du quinquennat.Une visite dont n'attend pas grand-chose Bruno Retailleau. Invité de Territoires d'Infos, dans le Grand Matin Sud Radio et sur Public Sénat, le président Les Républicains de la région Pays de la Loire y voit une simple opération de "communication".Sur le fond également, Bruno Retailleau a fait part de son opposition à la gestion des migrants par le Gouvernement : "Je dénonce cette politique de dilution de la jungle de Calais. En France, le droit d'asile est bafoué. Une minorité des déboutés sont reconduits à la frontière, alors qu'un débouté du droit d'asile doit quitter le territoire français."Il a également dénoncé l'Etat qui, selon lui, se décharge sur les communes et sur les maires, qui sont "devenus les bonnes à tout faire de la République sur l'accueil des migrants".Sur le plan économique également, Bruno Retailleau a fustigé la gestion de la dette par le Gouvernement : "François Hollande a fabriqué de la dette alors qu'on avait des taux d'intérêt bas et du pétrole peu cher."Ce lundi, le PDG d'Alstom doit prendre la parole devant les représentants du personnel pour préciser l'avenir du site de Belfort, dont la production de trains doit être transférée en Alsace d'ici 2018. Pour Bruno Retailleau, l'Etat s'est réveillé trop "tard pour sauver Alstom à Belfort".Enfin, sur la primaire de la droite, pour laquelle Bruno Retailleau soutient François Fillon, le président de la région Pays de la Loire a assuré que "les sondages se tromperont sur la primaire" et a estimé que "les médias veulent verrouiller la primaire pour qu'elle soit un face-à-face entre deux revenants".
B. Retailleau : "À Calais, François Hollande fait de la communication"
Par Jérémy Jeantet
Le président Les Républicains de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a dénoncé la "politique de dilution de la jungle de Calais" et critiqué le déplacement du chef de l'Etat dans le Nord, ce lundi, qu'il considère n'être qu'une simple opération de communication.