"Une mise en cause n’est pas une mise en examen". Au micro de Sud Radio, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s’est montré très clair quant au sort de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics visé par une plainte pour abus de faiblesse, lui qui traversait déjà une période de turbulences politico-judiciaires. "La règle a été fixée par le Premier ministre et quand on fixe une règle, on s’y tient. Une mise en examen signifie le départ du gouvernement. La mise en cause de Gérald Darmanin hier n’est pas une mise en examen. Il faut laisser la justice faire son travail et respecter la parole des plaignantes dans cette mise en cause, mais elle ne vaut pas mise en examen. La règle est simple : le droit, rien que le droit", martèle Benjamin Griveaux.
"La règle a été fixée par le Premier ministre et quand on fixe une règle, on s’y tient. Il faut respecter la parole des plaignantes dans cette mise en cause, mais elle ne vaut pas mise en examen", rappelle @BGriveaux #SudRadioMatin #Darmanin
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"Wauquiez ? J’ai cru comprendre qu’il était minoritaire dans son propre parti"
Alors que Laurent Wauquiez a appelé son ancien camarade des Républicains à la démission, le porte-parole du gouvernement a tenu à recadrer celui-ci. "J’ai cru comprendre que Laurent Wauquiez était minoritaire dans son propre parti politique, puisque l’immense majorité des parlementaires des Républicains n’a pas réclamé la démission de Gérard Darmanin, respectant un principe simple en droit français : la présomption d’innocence. Je comprends que Laurent Wauquiez fasse de la politique avec le droit, mais je lui conseillerais de s’abstenir", réplique-t-il.
Benjamin Griveaux a également éclairci les intentions du gouvernement sur le service national universel, dispositif qui a fait l’objet de quelques divergences ces derniers jours parmi les ministres. "Ce sera obligatoire, universel, et pour une période de trois à six mois. Un rapport sera remis le 30 avril pour voir les modalités techniques, financières et juridiques. C’est à partir de ce rapport que sera déterminé le coût du dispositif. J’ai entendu beaucoup de caricatures : il n’est pas question de remettre dans des casernes une classe d’âge complète pendant trois à six mois", souligne-t-il avant d’expliquer les raisons de ce projet. "C’est un moment important de rencontre entre la jeunesse d’un pays et la nation, qui permet de recréer du collectif. Ça fait trente ans qu’on fait de la politique en antagonisant ce pays : les chefs d’entreprise contre les salariés, les banlieues contre les villes, la ruralité contre les métropoles, les actifs contre les inactifs... On veut remettre du vivre-ensemble, et ce service est un moment de partage, quels que soient votre origine sociale, les études qui vous avez envie de suivre et le milieu dont vous êtes issu", explique-t-il.
Vitesse limitée à 80km/h : "Est-ce que trois minutes ne valent pas une vie ?"
Autre mesure prônée par le gouvernement : l’abaissement de la vitesse maximale sur les routes nationales et départementales à 80km/h. Une décision qui suscite la grogne de certains automobilistes. "On entend la petite musique qui monte. Mais il y a neuf morts par jour sur les routes en France, et sept fois plus de blessés graves avec des séquelles physiques et psychologiques, parfois à vie. J’invite les gens à se rendre dans les services des grands blessés de la route dans les hôpitaux français. Il ne s’agit pas de laisser la voiture au garage, mais si on peut sauver entre 300 et 400 vies par an, comme les études des experts nous l’annoncent… Sur un trajet quotidien de 40 kilomètres, baisser la vitesse maximale à 80km/h, ça représente trois minutes de temps en plus... Est-ce que trois minutes ne valent pas une vie ?", s’interroge Benjamin Griveaux.
Vitesse à #80kmh : "On entend la petite musique qui monte. Mais sur un trajet quotidien de 40 km, baisser la vitesse maximale à 80km/h, c'est trois minutes de temps en plus. Est-ce que trois minutes ne valent pas une vie ?" @BGriveaux #SudRadioMatin
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L’ancien secrétaire d’État de Bruno Le Maire au ministère de l’Économie et des Finances s’est par ailleurs félicité du contexte économique global en France. "Des entreprises ont fait des annonces, avec des investissements importants dans les territoires. Le groupe Amazon annonce la création de 2000 emplois dans tout le pays. Les six mois passés à Bercy m’ont démontré que quand vous allez à l’étranger, le regard des entreprises étrangères sur la France a changé. Les gens ont envie d’y investir, mais ils attendaient de voir si les réformes annoncées dans le cadre de la campagne allaient être tenues. Elles l’ont été avec la réforme du marché du travail et du capital. Ça prend du temps, nous sommes là depuis huit mois, mais il y a déjà des résultats tangibles en termes d’investissements dans le pays", souligne-t-il.
Enfin, l’ancien membre du Parti socialiste s’est exprimé sur la capacité de La République En Marche à remporter la prochaine législative partielle en Haute-Garonne, après en avoir perdu deux récemment. "Le mouvement LREM organise 1000 événements par mois. Je vous mets au défi de trouver un autre parti en capacité de mobiliser autant. Les Français ont tourné la page du mode de fonctionnement des partis politiques d’avant. La force de LREM, c’est que nous avons 400 000 adhérents qui ne veulent pas tous être élus. C’est sans doute la faiblesse des deux grands partis qui n’ont plus pour adhérents que des gens qui ont un objectif dans la vie : être élu", glisse-t-il.
"La force d'@enmarchefr, c’est d'avoir 400 000 adhérents qui ne veulent pas tous être élus. C’est la faiblesse des deux grands partis qui n’ont plus pour adhérents que des gens qui ont un objectif dans la vie : être élu" @BGriveaux #SudRadioMatin
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Réécoutez en podcast toute l’interview de Benjamin Griveaux dans le Grand Matin Sud Radio