Si certains ont décidé de ne pas se déplacer ce vendredi, dernier jour de la campagne électorale officielle, suite à l’attaque terroriste de jeudi soir à Paris, ce n’est pas le cas de Benoît Hamon, qui s’est rendu à Carmaux dans le Tarn pour y évoquer entre autres la figure de Jean Jaurès, député de cette localité au début du siècle dernier. "Je refuse de faire le cadeau aux terroristes de suspendre la démocratie quand eux le décident. C'est justement parce qu'ils haïssent ce grand moment de démocratie qu'il faut la chérir", s'est justifié le candidat socialiste face à près de 500 personnes massées sur la place Jean-Jaurès de Carmaux.
Marine Le Pen, cible privilégiée
"Jean Jaurès, c'est le courage de tenir pour ses idées face aux extrémistes, même au prix de sa vie", a-t-il rappelé dans une référence à l’assassinat de cette icône du socialisme le 31 juillet 1914, à quelques heures de la Première Guerre mondiale. Au cours de ce discours, Benoît Hamon s’en est par ailleurs pris à Marine Le Pen, "entourée d'intégristes tous plus antirépublicains que les autres" selon lui. "Les territoires qu'a conquis Marine Le Pen, ce sont les têtes, les cœurs, les tripes et c'est de là qu'il faut l'extirper. Il faut s'attaquer à la peur", a-t-il ajouté.
"On se condamne soi-même à ne pas comprendre l’humanité si on n’a pas le sens de sa grandeur" disait Jaurès à la jeunesse #BHJaures pic.twitter.com/g4ilMWMzQd
— Benoît Hamon (@benoithamon) 21 avril 2017