C'est en banlieue que Benoît Hamon tente de se refaire une santé. Alors que les sondages le placent toujours plus bas, à 8,5 % d'intentions de vote dans notre dernier pointage quotidien Ifop-Fiducial, le candidat vainqueur de la primaire du Parti socialiste entend y mettre en avant "l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles".
En déplacement en banlieue lyonnaise, ce mardi, il s'est rendu à Vaulx-en-Velin, avant un meeting à Villeurbanne ce mardi soir. Mercredi, retour en région parisienne avec des déplacements à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Villiers-le-Bel et Sarcelles (Val d'Oise).
Benoît Hamon en a profité pour adresser un clin d'œil à Emmanuel Macron : "Il y a quarante ans de cela (en 1983, NDLR), la Marche des Beurs est partie sur le constat d'une République défaillante. Quarante ans plus tard, la République est toujours défaillante. Et c'est pour moi la banlieue le signe de l'échec des politiques publics, l'échec à lutter efficacement contre des inégalités structurelles qui font qu'aujourd'hui, en réalité, on n'est pas tous nés sous la même étoile. Quitte à citer IAM, autant connaître les textes d'IAM."
Il y a 10 jours, Emmanuel Macron avait, lors de son meeting marseillais, lancé "Oui, nous sommes bien nés sous la même étoile", citant de manière erronée le groupe de rap IAM.
"Il y en a qui ont une jolie étoile, qui leur permet de monter vite, haut et fort et, pour d'autres, il faut vraiment ramer pour gagner sa place au soleil", a ajouté Benoît Hamon, pour qui "on en trouvera toujours quelques-uns qui, grâce à leurs mérites, auront réussi à avoir le bon diplôme, la bonne idée pour monter une belle boîte", mais ceux-là ne doivent pas servir de "propagande à un système inégalitaire, parce qu'on les montrera en exemple pour mieux oublier ou dissimuler qu'on ne met pas les moyens pour assurer l'égalité, l'égalité réelle."