Candidat malheureux à l’élection présidentielle, où il n’a recueilli qu’un peu plus de 6% des voix, Benoît Hamon prépare déjà l’avenir. Et ce dernier pourrait bien s’effectuer en-dehors du Parti socialiste, qui apparaît aujourd’hui plus divisé que jamais. Invité de France Inter ce mercredi, l’actuel député des Yvelines a ainsi annoncé qu’il créerait dès cet été une nouvelle formation politique. "La gauche ne renaîtra pas à travers l'ambition d'un homme ou les étiquettes politiques, mais grâce à des idées nouvelles. Seul le rassemblement permettra de faire entendre notre voix face aux régressions. Je lancerai le 1er juillet un mouvement pour reconstruire une gauche inventive, qui dépassera les étiquettes politiques", a-t-il annoncé avant d’évoquer la disparition de certaines de ses idées de la plate-forme programmatique du PS pour ces législatives. "Je continuerai à défendre les idées portées lors de ma campagne, sur l'écologie, le revenu universel, car elles seront fécondes", a-t-il assuré.
Je lancerai le 1er juillet un mouvement pour reconstruire une gauche inventive, qui dépassera les étiquettes politiques. #interactiv pic.twitter.com/hg5WCUOowg
— Benoît Hamon (@benoithamon) 10 mai 2017
Benoît Hamon n’apprécie pas le gouvernement par ordonnances
L’ex-candidat socialiste à la présidentielle a également critiqué l’ambition d’Emmanuel Macron de gouverner par ordonnance cet été pour réforme le droit du travail. "Je trouve qu’il y a quelque chose d’assez tragique à ne rien retenir des leçons du passé. Le 49-3 a été très mal vécu par les Français parce qu’il touchait quelque chose d’essentiel : nos conditions de travail. Les conditions dans lesquelles chaque jour on gagne son pain, les conditions dans lesquelles on sera peut-être licencié, les conditions dans lesquelles on participe à la décision dans une entreprise… Le fait d’être passé au-delà d’une protestation syndicale, parlementaire et dans la rue a beaucoup choqué. Reprendre le sujet du droit du travail et commencer par dire qu’on passera par ordonnance sans écouter les partenaires sociaux, (…) je considère qu’il y a là un déni de démocratie", a-t-il regretté.