La mobilisation contre la réforme ferroviaire, adoptée par le Parlement et en attende de promulgation, risque de se poursuivre pendant les vacances d'été. La CGT laisse en effet planer la menace d'un prolongement des grèves au-delà du 30 juin.
Invité politique du Grand Matin Sud Radio, Ugo Bernalicis, député La France Insoumise du Nord, a confirmé que les cheminots "peuvent continuer à se mobiliser jusqu'à l'abrogation" de la loi, faisant le parallèle avec la loi sur le CPE, elle aussi adoptée par les parlementaires en 2005, mais jamais promulguée face à l'ampleur de la contestation.
Les luttes continuent. Ce n'est pas parce que la loi sur Parcours Sup est passée, que les jeunes sont mal orientés, qu'il faut s'arrêter
Une mobilisation qui était, alors, d'une tout autre ampleur que celle des cheminots débutée en avril dernier. Pour autant, Ugo Bernalicis n'entend pas baisser les armes, sur la réforme de la SNCF comme sur les autres sujets : "Les luttes continuent. Ce n'est pas parce que la loi sur Parcours Sup est passée, que les jeunes sont mal orientés, qu'il faut s'arrêter. Les mobilisations doivent continuer, et elles continueront, puisque l'agenda fixé par le président de la République prévoit la réforme des retraites à la rentrée."
Le député La France Insoumise considère ainsi que la lutte des cheminots est "d'intérêt général". "L'ouverture à la concurrence n'était pas dans le programme d'Emmanuel Macron. Il faut que cette réforme soit retirée parce qu'on a besoin d'un service public du rail à la hauteur (...), a-t-il ajouté. Je salue la grandeur de ceux qui se mobilisent pour l'intérêt général et pour le service public."
Tensions #Mélenchon-#Ruffin à la @FranceInsoumise ? "Il n'y a pas de points de désaccords", assure @Ugobernalicis #SudRadioMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) 19 juin 2018
Interrogée sur l'ambiance au sein du groupe parlementaire La France Insoumise, Ugo Bernalicis a réfuté toute idée de tensions entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin: "On a des réunions de groupe toutes les semaines, il n'y a pas de points de désaccords. Vous avez simplement deux personnages qui n'ont pas la même façon de faire de la politique. Il y en a un, Jean-Luc Mélenchon, qui est dans un parti depuis longtemps et un autre, François Ruffin, qui n'a jamais pris sa carte."
Écoutez l'interview d'Ugo Bernalicis, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Carole Zahzam