Le temps est au beau fixe pour le nouveau couple exécutif. Le nouveau Premier ministre, Bernard Cazeneuve, est en tête du tableau de bord des personnalités politiques Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match du mois de décembre. Avec 56 % d'opinions positives, Bernard Cazeneuve devance un Alain Juppé en baisse depuis sa défaite lors de la primaire de la droite (54 %, -7 points).Bonne nouvelle également pour François Hollande, qui confirme son regain de popularité depuis l'annonce de son renoncement pour la présidentielle 2017. Le président de la République gagne 14 points en un mois et pointe à 35 % d'opinions favorables.En haut du classement, Arnaud Montebourg complète le podium (51 %), devant deux candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron (51 %) et Jean-Luc Mélenchon (49 %).François Fillon, lui, perd les 6 points qu'il avait gagnés le mois dernier, au moment où il réalisait une percée dans les sondages annonçant sa future victoire à la primaire de la droite. Il retombe à la 7e place.
François Bayrou, qui est resté pendant de nombreux mois le dauphin d'Alain Juppé dans ce classement, perd 5 points en décembre, après en avoir perdu 6 en novembre, une chute qui le fait tomber à la 9e position, entre Martine Aubry et Anne Hidalgo.Manuel Valls perd lui aussi 5 points en décembre. Le récent candidat à la primaire de la gauche sort même du top 10, avec seulement 45 % d'opinions positives.
L'ancien Premier ministre de François Hollande reste néanmoins le favori de la primaire du mois de janvier, bénéficiant notamment d'une large popularité parmi les sympathisants socialistes.Dans un duel avec Benoit Hamon, Valls l'emporterait de peu, 49 % contre 42 %, mais l'écart augmente fortement parmi les sympathisants PS, dont 69 % confient leur préférence pour l'ancien maire d'Evry.
Même dynamique en cas de duel entre Manuel Valls et Emmanuel Macron. Valls serait même derrière l'ancien ministre de l'Economie parmi l'ensemble des Français, (36 % contre 53 % pour Macron), tandis qu'il l'emporterait si seuls les sympathisants PS étaient amenés à se prononcer (62 % contre 34 %).
C'est le même constat que l'on peut dresser du résultat d'un éventuel duel entre Arnaud Montebourg et Manuel Valls. Valls devance là encore Montebourg parmi les sympathisants PS (60 % contre 38 %), mais serait légèrement derrière parmi l'ensemble des Français (45 % contre 49 %).
Souvent surnommé le "Sarkozy de gauche", Manuel Valls apparaît dans une situation similaire à celle de l'ancien président de la République avant la primaire de la droite, bénéficiant d'une forte popularité au sein de son parti mais incapable de convaincre au-delà. L'expérience Sarkozy, montrant que s'appuyer sur une base partisane pouvait s'avérer insuffisant, pourrait servir d'avertissement pour Manuel Valls.Sondage réalisé par téléphone, les 9 et 10 décembre, auprès d'un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus