Les syndicats veulent se faire entendre, rappelle Bernard Vivier. Il était l’invité de l’émission "C’est à la une" le 12 septembre 2019, à retrouver sur Sud Radio du lundi au vendredi à 8h10.
"Aucun des régimes spéciaux ne peut rejoindre le dispositif gouvernemental"
"La réforme des retraites est LA grande réforme du quinquennat d’Emmanuel Macron. Tous les gouvernements précédents ont, soit échoué, soit laissé filer le besoin de réforme. En 1993, Édouard Balladur avait passé la durée de cotisation de 37 années à 40 années. Deux ans plus tard, Alain Juppé voulait harmoniser la durée de cotisation des régimes spéciaux sur le privé, ça ne s’est pas fait. Sur le papier, ça s’est fait en 2008, avec la réforme Fillon de Xavier Bertrand", a déclaré Bernard Vivier.
Selon Bernard Vivier, toute la complexité de l’harmonisation des différents régimes de retraite réside dans le fait que, du point de vue comptable, leur situation est très hétérogène. "Aujourd’hui, nous avons besoin d’harmoniser tous ces régimes. Le problème, c’est que certains sont déficitaires, certains sont excédentaires. Dans les deux cas, aucun ne peut rejoindre le dispositif prévu par Édouard Philippe", a-t-il expliqué.
"Les syndicats attendent leur heure"
Selon Bernard Vivier, au cours de ces dernières années, de nombreuses décisions avaient été prises sans y associer les syndicats. "Les organisations syndicales, qui avaient été mises de côté par le président de la République depuis plus de deux ans, attendent leur heure. Aujourd’hui, les syndicats disent : vous allez devoir compter avec nous.
C’est la raison pour laquelle le président de la République développe la concertation avec ces partenaires sociaux, mais aussi essaie d’organiser, à l’image du Grand débat, une relation un peu plus directe avec les Français", a déclaré Bernard Vivier.
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !