Vrai faux suspens autour de la candidature d'Emmanuel Macron, pouvoir d'achat, campagne de Valérie Pécresse : Bruno Retailleau a répondu aux questions de Patrick Roger.
Bruno Retailleau : "Le bilan d'Emmanuel Macron est l'un des plus mauvais de la 5è République"
Emmanuel Macron ne participera peut-être pas aux débats télévisés avant le premier tour. Bruno Retailleau concède qu'il n'y est pas obligé, "mais s'il est candidat, il l'est au même titre que les autres. Il s'estime comme Jupiter au dessus de tout, de tous, tenu par rien". Pour le sénateur, "il faut débattre pour éclairer l'enjeu de cette élection. Emmanuel Macron est très présent dans le débat public, il utilise les médias régulièrement, souligne-t-il. C'est normal qu'il puisse y avoir une confrontation. Il doit parler de son bilan parce qu'il est le président sortant".
"S'il tarde à se déclarer, s'il ne veut pas débattre, c'est parce qu'il ne veut pas rendre compte de son bilan, qui est terrible, accablant" affirme Bruno Retailleau. "Globalement, le bilan est l'un des plus mauvais de la 5è République". Cependant, le président "a parlé de tout révolutionner, mais il n'a rien changé. Sur tous les sujets, y compris économiques : la France est en Europe l'un des pays les plus mal gérés". S'il reconnaît que la crise du Covid peut être une circonstance atténuante du bilan d'Emmanuel Macron, Bruno Retailleau condamne une politique de "faux semblant". Il prend pour exemple la loi séparatisme ou le nucléaire. "Avec le 'en même temps' vous ne pouvez pas gouverner. Gouverner la France, c'est tenir un cap que vous ne pouvez plus tenir quand on est dans le 'en même temps', dans le zig zag. Car vous êtes ballottés par les événements". "Emmanuel Macron semble faire mais il fait semblant..."
[#SudRadio] @BrunoRetailleau "C'est un quinquennat de faux semblants – avec le 'en même temps', vous ne pouvez pas gouverner. Gouverner la France c'est tenir un cap, et c'est impossible avec le 'en même temps'. #Macron semble faire, mais il fait semblant"
— Sud Radio (@SudRadio) January 25, 2022
"Valérie Pécresse veut faire, Emmanuel Macron veut plaire"
"J'annoncerai ma décision en temps voulu". En visite dans la Creuse, Emmanuel Macron a de nouveau laissé planer le suspens sur une prochaine déclaration de candidature. Pour Bruno Retailleau, se déclarer officiellement ne changerait rien, mais ça clarifierait les choses. "Il est en campagne depuis de longs mois, estime-t-il. Jamais une campagne électorale, pour une présidentielle, n'aura coûté aussi cher sous la 5e République ! Il dépense l'argent des Français à gogo pour sa campagne, dénonce le sénateur. Il ne règle rien. C'est la méthode Macron : on a un homme qui nous a promis un nouveau monde, une cure de jouvence et il utilise les plus vieilles ficelles. Dès qu'il y a un problème, on le traite avec une avalanche de dépenses publiques. Il est candidat il faut s'y faire. Ce 'feuilletonnage' n'est là que pour faire naître une attente".
Bruno Retailleau est engagé auprès de Valérie Pécresse. Certains estiment qu'Emmanuel Macron et Valérie Pécresse sont les mêmes ? "C'est radicalement différent ! réfute le sénateur. D'abord sur la forme : elle veut faire, lui veut plaire. Ensuite, il y a une forme de courage. Lui n'a rien fait sur les retraites : elle dit qu'elle veut protéger les retraités, leur pouvoir d'achat et donc assume de repousser à 65 ans l'âge de départ à la retraite. Même chose pour l'immigration : elle dit vouloir accueillir moins et expulser plus. Emmanuel Macron est l'un des seuls qui a élargi les conditions du regroupement familial, dénonce-t-il.
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