Interrogée sur le déplacement en Syrie des parlementaires français, un déplacement fermement condamné hier par le président de la République et le Premier ministre, Christine Boutin a déclaré sur notre antenne ce vendredi 27 février :"Bachar al-Assad est certainement un homme peu fréquentable, très violent, c'est sans doute un dictateur, mais, depuis le début, je pense que la politique européenne occidentale à l'égard de la Syrie n'est pas adaptée. Depuis trois ans, on nous dit qu'il va tomber, mais il n'est pas tombé, et 200 000 personnes sont mortes", déplore l'ancienne ministre française.“Je salue l'initiative des parlementaires, poursuit Christine Boutin. Tout le monde a l'air surpris, mais je ne peux croire que le Gouvernement n'était pas au courant, et que nos services de renseignement non plus. Paraît-il que M. Assad a dit qu'ils étaient envoyés par le Gouvernement. Chacun joue sa carte, mais ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est de ne pas laisser les gens se faire massacrer comme ils se font massacrer, et en particulier les chrétiens d'Orient. Il faut faire de la realpolitik !” martèle Christine Boutin.
“M. Bapt n’aura pas de sanctions, ou alors ce serait scandaleux !”
Et elle termine : "Je pense qu'il n'y aura pas de sanctions vis-à-vis de Gérard Bapt. Comment voulez-vous que le président du groupe d'amitié France-Syrie n'ait pas prévenu le président qu'il partait ! M. Bapt n'aura pas de sanctions, ou alors ce serait scandaleux !""Gérard Bapt est président du groupe d'amitié France-Syrie. Faut-il interdire ces groupes ?" l'interroge Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio. "Non, ces groupes sont indispensables. Il faut bien avoir un lien avec ces gens", assure Christine Boutin.Christine Boutin était l'invitée politique de Sud Radio ce matin, en direct des allées du Salon de l'agriculture, à Paris. Sud Radio est présent sur le salon toute la semaine, en direct du hall 1, stand D032, celui de la région Midi-Pyrénées.