Invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Axelle Lemaire a réagi au référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne."J'ai été surprise, j'ai été choquée, parce que comme à peu près tout le monde, on s'imaginait, théoriquement, ce que pouvait être un Brexit. Une fois qu'on se dit qu'on est dedans, c'est une autre histoire, a précisé la secrétaire d'Etat en charge du numérique. Je suis inquiète, aujourd'hui, par le niveau d'impréparation du Gouvernement conservateur. On a le sentiment qu'ils ont embarqué tout un pays dans une aventure non maîtrisée."
"Il faut assumer pleinement sa responsabilité"
Pour Axelle Lemaire, c'est surtout la question des Européens, et donc des Français, basés outre-Manche qui se pose : "Je crois qu'il appartiendra aux Etats membres, notamment à la France, de veiller à ce que certains droits ne soient pas retirés aux ressortissants européens qui vivent, travaillent et élèvent leurs enfants dans ce pays. Leur contribution à l'économie et à la société britannique est fondamentale. J'aurais aimé que les termes du débat soient notamment posés comme cela. Ce sont des gens qui payent des impôts. Il a été prouvé par toutes les études que leur contribution est supérieure à leurs coûts. Malheureusement, c'est une campagne qui a été caricaturale, manipulée, avec un résultat tragique."Pour eux, mais aussi pour "les intérêts de la France et les intérêts européens", Axelle Lemaire souhaite que les choses aillent vite. "Il faut assumer pleinement sa responsabilité", a lancé la secrétaire d'Etat.
Loi Travail : "Il n'a jamais été question d'être fermé et prostré"
Interrogée sur la loi Travail, au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation des opposants et après le vote au Sénat, Axelle Lemaire a jugé que certains syndicats "mécomprennent le sens de la loi, qui renforce le dialogue social".Malgré tout, elle n'a pas écarté l'idée d'une évolution du texte qui permettrait "une sortie par le haut" : "S'il y a eu des mécompréhensions avec des syndicats et que les pistes qui ont été évoquées, notamment une meilleure articulation entre les accords de branche et les accords d'entreprise, peuvent permettre de sortir par le haut de ce que les syndicats veulent alimenter et nourrir comme étant une crise sociale, alors bien sûr que ça va être regardé avec intelligence. Il n'a jamais été question d'être fermé et d'être prostré. Le dialogue a toujours été continu, contrairement à des positions un peu caricaturales qu'on peut lire dans la presse."Regardez l'interview d'Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du numérique, invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat