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Brice Hortefeux : "À partir de janvier, les vacances de la majorité seront terminées"

Par Benjamin Jeanjean

Ancien ministre et aujourd’hui vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Brice Hortefeux était l’invité politique du Grand Matin Sud Radio ce lundi. Ce proche de Laurent Wauquiez prédit notamment un sursaut de la droite républicaine dans les prochains mois.

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La droite et Les Républicains vont-ils réussir à relever la pente après une année 2017 catastrophique pour eux électoralement parlant ? Invité du Grand Matin Sud Radio, l’ancien ministre Brice Hortefeux y croit dur comme fer, même si la situation actuelle n’incite pas à l’optimisme. "L’objectif du président de la République et de ceux qui le soutiennent (qui se baptisent constructifs mais qui sont en réalité des destructifs) est de tuer le Parti socialiste et d’affaiblir la droite républicaine. Or, nous sommes là et nous sommes bien là. Nous avons le deuxième groupe à l’Assemblée nationale, le premier groupe au Sénat, nous sommes la première force territoriale et une force militante importante. Deuxièmement, nous allons proposer à nos adhérents les 10 et 17 décembre de choisir un responsable, un animateur, un chef. Troisièmement, nous allons préciser notre programme d’alternance. Je suis donc sincèrement optimiste sur la force que représenteront Les Républicains à partir du mois de janvier. Les vacances de la majorité seront finies en janvier", assure-t-il. 

"Alain Juppé nous avait dit qu’il prendrait du recul"

Le vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, par ailleurs proche de Laurent Wauquiez, a d'autre parti pris ses distances avec Alain Juppé, qui a récemment tenu des propos d’ouverture envers Emmanuel Macron. "J’ai du respect pour Alain Juppé. Ceci étant dit, il nous avait dit il y a quelques temps qu’il prendrait du recul. Il n’y a pas si longtemps, il aurait déclaré qu’Emmanuel Macron était "un traître aux idées ringardes". Aujourd’hui, il semble cautionner l’idée d’un pôle central. Mais ne confondons pas pôle central et pôle centriste. Le pôle central, ce sera nous et les élections européennes se feront autour de ce pôle", assure-t-il avant de s’attaquer au projet de réforme des élections européennes que souhaiterait porter le chef de l’État.

"Je suis convaincu que ce que prépare le gouvernement avec le changement de mode de scrutin aux européennes est une démonstration de cynisme. Les élections européennes se font aujourd’hui sur de vastes territoires. La question est simple : l’Europe souffre-t-elle d’un excès de proximité ou d’un défaut de proximité ? Je pense qu’elle souffre d’un défaut de proximité et il est curieux de vouloir éloigner les élus des territoires. (…) Ce projet serait une régression, une combinaison et une contradiction. Pourquoi une régression ? On nous parle sans arrêt d’avenir, or il nous est proposé de revenir à un scrutin national, ce qui existait jusqu’en 1999. Ce n’est pas le sens de la nouveauté... Pourquoi une contradiction ? On ne peut pas dire vouloir être européen et choisir en même temps un mode de scrutin dont le seul objectif est d’avantager Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Pourquoi une combinaison ? Parce qu’on ne change pas de mode de scrutin dans ces conditions-là", martèle-t-il.

"La lutte contre l’islam radical est la priorité des priorités"

Celui qui fut ministre de l’Intérieur sous Nicolas Sarkozy s’est également exprimé sur le contexte sécuritaire antiterroriste, en ce jour de commémoration des attentats du 13 novembre 2015. "La particularité de la France n’est pas simplement d’être une cible. Avec d’autres pays, nous sommes à la fois cible et source. Cible puisque si l’on excepte les pays en guerre, nous sommes le troisième pays au monde visé par des attentats terroristes. Il y en a eu 24 depuis 2012, sans parler des attentats déjoués. Et sur la seule année 2017, il y a déjà eu 19 attentats au sein de l’Union européenne. Et source puisqu’on sait très bien qu’il y a certains Français ou résidents sur le territoire français qui sont tentés par cette aventure terrible. Un chiffre : lorsqu’a été créé le fichier de signalement des radicaux islamistes, il y avait 11 400 noms il y a deux ans. On est aujourd’hui à plus de 18 500, soit une augmentation de 60% en deux ans. C’est le signal d’un grave malaise", pointe-t-il.

Selon lui, l’inexorable déclin de l’État Islamique au Moyen-Orient n’est pas un signe apaisant, loin de là. "La lutte contre l’islam radical est la priorité des priorités. On sait que ce défi est de plus en plus important puisque la filière des plus extrémistes qui partent faire le jihad s’est tarie. Les responsables de Daesh appellent d’ailleurs de plus en plus clairement à ce que les attentats se déroulent sur place. Il y a encore deux ans, ils appelaient à ce qu’ils les rejoignent sur le théâtre syro-irakien. La menace est donc bien évidemment croissante sur le territoire", clame-t-il.

Retrouvez en podcast l’intégralité de l’interview de Brice Hortefeux dans le Grand Matin Sud Radio

 

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