"J’ai connu Eric Cesari, comme je pense chaque membre de l’UMP qui a appartenu à la direction de l’UMP ", relativise Bruno Le Maire, quelques heures après l’arrestation de l’ancien cadre de l’UMP dans l’affaire Bygmalion. "Non, [il n’était pas l’œil de Nicolas Sarkozy], c’est un membre de l’UMP, un responsable du parti" comme un autre, précise le député de l’Eure, candidat à la primaire UMP. Il veut "que la justice aille jusqu’au bout dans ses investigations et fasse toute la transparence sur cette affaire".
“Je veux connaître la vérité”
"Je prends un engagement, dit-il, si je suis élu président de l’UMP, celui de faire toute la transparence sur ce qui s’est passé depuis deux ans. Les militants ont été volés, ils ont payé, ils ont réglé leurs cotisations, et l’argent est parti ailleurs, on ne sait pas très bien où. Si je suis élu président, je ne mettrai pas un voile pudique sur cette affaire. Je veux connaître la vérité et rendre des comptes à nos militants. On le doit aux militants et aux Français, on ne peut pas retrouver la dignité d’un grand parti d’opposition, si nous ne sommes pas capables de rendre des comptes sur un scandale financier de cette importance. Et si nous ne sommes pas capables de dire que nous gérons correctement nos propres comptes."
“Un gigantesque écœurement”
Quant à l’opinion des Français sur la classe politique, "c’est un gigantesque écœurement", admet Bruno Le Maire. Il affirme néanmoins qu'"il ne faut pas confondre tout et mélanger l’ensemble des responsables politiques sous le même opprobre (…) Il y a des politiques honnêtes et ils le sont dans la très grande majorité. C’est à nous de le prouver ! Si je suis élu, je regarderai ce qui s’est passé, pourquoi les militants UMP ont-ils été volés ? C’est normal que l’on aille au bout de la vérité dans l’affaire Bygmalion (… ) pour rebâtir l’UMP sur des bases saines".