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Bruno Le Roux a embauché ses filles à l’Assemblée dès leurs années au lycée

Par Benjamin Jeanjean

Dans son édition du jour, l’émission Quotidien (TMC) a révélé que l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a engagé à plusieurs reprises ses filles à l’Assemblée nationale lorsqu’il était député. Explications.

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En plein débat politico-judiciaire sur le rôle des assistants parlementaires et leur rémunération, voilà une nouvelle information qui pourrait faire parler dans les jours à venir. En effet, l’émission Quotidien de Yann Barthès, diffusée sur TMC, révèle ce lundi que l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a employé ses deux filles à l’Assemblée nationale lorsqu’il était député, alors qu’elles étaient lycéennes puis étudiantes. "Bien entendu, j’ai mes filles qui ont travaillé avec moi sur des étés, notamment, ou des périodes de vacances scolaires, mais jamais en permanence. Moi je me souviens avoir pris aussi des gens qui m’étaient recommandés sur l’été, et donc je crois que c’est quelque chose qui se fait assez régulièrement, d’essayer de faire découvrir des choses, d’essayer de faire découvrir un travail", a répondu le ministre. 

24 CDD pour les filles de Bruno Le Roux, dès leur scolarité au lycée

Ses deux filles, aujourd’hui âgées de 23 et 20 ans, ont cumulé chacune 14 et 10 CDD, effectués pendant les vacances scolaires, entre 2009 et 2016. L’aînée a même effectué son premier contrat à l’âge de 15 ans (un contrat de 12 jours à la fin de l’année scolaire de seconde). "Tous les contrats ont bien évidemment été établis en respectant les âges permettant de travailler, en lien avec les services de l’Assemblée nationale (possibilité de travailler dès 14 ans pendant les congés scolaires)", assure le cabinet du ministre. L’âge minimum légal pour travailler en France étant de 16 ans, la fille aînée de Bruno Le Roux a donc bénéficié d’une exception, étant embauchée par un parent, son père.

Certains contrats coïncident avec des stages ou périodes scolaires

Si Bruno Le Roux justifie la légalité et la "moralité" de ces contrats par le fait qu’ils aient eu lieu hors périodes scolaires, Quotidien soulève plusieurs anomalies temporelles dans les dates des contrats. En effet, sa fille aînée a notamment été embauchée du 10 juin au 09 septembre 2013, alors qu’elle se trouvait durant cette période en stage chez Yves Rocher en Belgique… De même, sa deuxième fille était employée à l’Assemblée nationale pendant un mois à temps plein du 20 avril 2015 au 22 mai 2015. Or, elle était aussi scolarisée en classe préparatoire au lycée Jacques Decour à Paris avec seulement deux semaines de vacances du 18 avril au 04 mai. Pour le cabinet du ministre, il n’y a pas eu incompatibilité des emplois du temps : "La mission a pu être effectuée en horaires renforcés les premières semaines puis s'est poursuivie en plus du temps universitaire les semaines qui ont suivi jusqu'à ce que la mission confiée ait été réalisée".

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