Décidément, il ne fait pas bon avoir des assistants parlementaires par les temps qui courent. Après François Fillon et sa femme, après Marine Le Pen au Parlement européen, c’est maintenant Bruno Le Roux qui est au centre d’une polémique. Lundi soir, l’émission Quotidien révélait ainsi que le ministre de l’Intérieur, fidèle de la première heure de François Hollande, avait employé pendant des années et sous forme de 24 CDD différents ses deux filles en tant qu’assistantes parlementaires. Si le ministre s’est rapidement justifié, le contexte actuel et l’incohérence de certaines dates de contrats pointées par Quotidien ont resserré l’étau autour de lui.
Bruno Le Roux vers la démission ?
Ainsi, l’AFP annonce cet après-midi que Bruno Le Roux, après avoir vu François Hollande et Bernard Cazeneuve, s’exprimera sur le sujet à 18h. Son entourage assure que la déclaration se fera à Bobigny. De son côté, Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a estimé depuis Bruxelles que "la décision la plus prudente, la plus sérieuse" pour Bruno Le Roux serait de démissionner, après l'ouverture par le parquet financier d'une enquête sur le ministre de l'Intérieur. "Je considère que l'exemplarité, elle s'applique à tous, et qu'il est difficile de demander une règle pour les uns et qu'elle ne s'applique pas aux autres. En conséquence de quoi, je crois que la décision la plus prudente, la plus sérieuse serait effectivement qu'il choisisse de le faire", a-t-il déclaré.