Bruno Retailleau : "tous nos grands services publics connaissent aujourd'hui un grand malaise"
Les réponses du ministre Castaner sont-elles à la hauteur des revendications des policiers, lors de leur manifestation du 2 octobre ? "Monsieur Castaner n'a pas été au fond des choses estime Bruno Retailleau. Nous avons fait il y a un an au Sénat une commission d'enquête parce que nous avions constaté un pic dans le suicide des policiers et des gendarmes. Il y a 22 millions d'heures supplémentaires non payées, mais ce n'est pas qu'une question de moyens, c'est aussi une question de considération.
On a d'un côté une société qui est de plus en plus violente vis-à-vis des forces de l'ordre, et on voit bien qu'il y a parfois pour des délinquants une impunité. Les policiers sont excédés de voir des dealers, qui sont souvent des mineurs, remis à la justice mais retrouvés quelques jours après dans la rue en train de les narguer. Il n'y a rien de plus exaspérant que d'exercer une mission de service public et de constater qu'il y a une forme d'impunité. La réponse devrait être pénale !
Qu'on me dise aujourd'hui quelle est la différence de politique pénale entre celles de Madame Taubira et de Madame Belloubet ?
On a promis 14.000 places de prison, je ne sais même pas s'il y en aura 1.000 à la fin du quinquennat qui auront été construites...
Tous nos grands services publics connaissent aujourd'hui un grand malaise. L'école, les urgences, les policiers, les pompiers. Que fait le président de la République ?"
"Emmanuel Macron n'est pas tellement un hyper-président, c'est d'abord un hyper-candidat"
Faudrait-il un grand débat autour de ces thèmes s'interroge Patrick Roger ? "Le problème aujourd'hui, c'est qu'Emmanuel Macron n'est pas tellement un hyper-président, c'est d'abord un hyper-candidat. Ce qu'on lui demande, ce n'est pas de débattre ad vitam æternam, pour se mettre en scène et sans doute peut-être gagner l'élection présidentielle, mais de prendre des décisions. La méthode d'Emmanuel Macron, c'est qu'il semble faire mais il fait semblant.
Emmanuel Macron est partout, sauf à Rouen !
Il est à Rodez, mais pas à Rouen. Mais où les choses se passent, où est la crise aujourd’hui en France ? C’est à Rodez, ou à Rouen ? Il y a une immense inquiétude.
Moi j’attends du président de la République qu’il arrête de se mettre en scène, qu'il réforme vraiment le pays, sans faire semblant. Un malaise est en train de se propager, accru par une dimension politique que tente d'installer Emmanuel Macron en privant les Français de leur choix. Cette idée d'un duel entre Madame Le Pen et lui, autant dire qu'il n'y a plus le choix de vote !"
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