Alors que la Cour des compte a remis ce jeudi son rapport très attendu sur l'état des finances du pays, le Premier ministre a annoncé que les conclusions de ce dernier étaient "sévères" et "sans appel", critiquant vivement le précédent gouvernement - au sein duquel Emmanuel Macron a occupé le poste de ministre de l'Économie entre 2014 et 2016 - coupable de lui avoir légué un budget avec un "dérapage de plus de 8 milliard d'euros".
Une situation jugée "inacceptable" par le pensionnaire de Matignon qui a également déclaré "que tous ces artifices (plaçaient) la France dans une situation de grande fragilité". Et l'intéressé d'ajouter que la Cour évoquait un déficit autour de 3,2% du PIB alors que "l'équipe sortante" s'était pourtant "engagée" à le ramener "à 2,8%".
Édouard Philippe, qui a rappelé que ce trou de 8 milliards représentait "presque trois fois le budget de la culture", a également annoncé que "des mesures d'économie" allaient être mises en place et que son gouvernement s'engageait "à contenir le déficit à 3% dès cette année". Il a par ailleurs assuré que cet objectif serait réalisé sans augmentation d'impôts. D'autre part, le Premier ministre s'est alarmé du niveau "record" de la dette publique qui s'élève désormais à "2 147 milliards d'euros, soit plus de 70 000 euros par personne qui travaille".
"Nous nous engageons à contenir le déficit à 3% dès cette année" déclare Philippe : "nous ne le ferons pas en augmentant les impôts" pic.twitter.com/ulFEMZylxQ
— franceinfo (@franceinfo) June 29, 2017