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Budget : "Macron envoie un signal dramatique aux Français" selon Marine Le Pen

Par Jérémy Jeantet

La présidente du Front national et députée du Pas-de-Calais était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio.

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"Spéculez !" Selon Marine Le Pen, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard, c'est le "signal dramatique" envoyé par le président de la République, Emmanuel Macron, aux Français par l'intermédiaire du budget présenté mercredi en conseil des ministres.

 

"Il y a une augmentation lourde du tabac, une augmentation du diesel, des augmentations annoncées de la fiscalité écologique et, surtout, on exonère la rente financière. Le signal, c'est le suivant : spéculez ! On le vois dans le choix qui a été fait pour l'ISF. Le PR dit aux Français qu'ils doivent arrêter de gérer en bon père de famille, de se constituer un patrimoine immobilier, d'envisager l'idée de le transmettre à leurs enfants et qu'il faut qu'ils spéculent. Ce signal est, je crois, dramatique, mais il révèle la vision mondialiste qui est celle du président de la République", dénonce la députée du Pas-de-Calais et présidente du Front national.

"C'est exactement l'inverse de ce que j'aurais fait"

Autre point "scandaleux", pour Marine Le Pen, l'augmentation de "la contribution française au budget de l'Union européenne" : "Il faut le dénoncer parce que c'est un scandale. 18,7 milliards en 2017 vont passer à 20,2 milliards en 2018 et à 23,3 milliards en 2019 ! C'est une augmentation de 5 milliards en deux ans. C'est considérable. Pour ça, on augmente les dépenses, comme on les augmente pour l'accueil des migrants de 300 millions. C'est exactement l'inverse de ce que j'aurais fait."

Ce qui me déplaît dans ces ordonnances, c'est qu'on culpabilise les salariés

Interrogée sur les ordonnances, la présidente du Front national critique le message envoyé aux Français : "Ce qui me déplaît fortement dans ces ordonnances, au-delà du fait que c'est une loi de précarisation des salariés, c'est qu'on culpabilise les salariés, on vise à leur dire que c'est de leur faute s'ils sont au chômage, parce qu'ils sont trop payés ou pas assez mobiles, parce qu'ils ne travaillent pas assez. C'est toujours de la faute des salariés. C'est la vulgate ultralibérale. Alors qu'évidemment, ils n'y sont strictement pour rien."

 

 

Écoutez l'interview de Marine Le Pen, invitée politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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