On attendait leur exclusion, il n'en a finalement rien été. Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, le bureau politique des Républicains, qui devait statuer mardi sur le sort des dissidents "constructifs" et des membres LR qui ont intégré le gouvernement, a choisi de suspendre ces derniers et non pas de les exclure. Cette suspension sera effective jusqu'à l'automne prochain, date à laquelle une décision définitive sera prise par une commission créée à cet effet, laquelle sera composée des anciens ministres Patrick Ollier et Jean Leonetti, ainsi que de l'actuelle vice-présidente du parti Isabelle Le Callennec.
À l'issue de ce bureau politique, Fabienne Keller (sénatrice LR du Bas-Rhin) a bien voulu répondre aux questions de Sud Radio et a livré son sentiment quant à la décision prise par les siens. L'ex-maire de Strasbourg "regrette que le mouvement écarte de grandes personnalités" comme Édouard Philippe, dont elle a rappelé qu'il avait été "le premier directeur général de l'UMP voulu par Alain Juppé", c'est-à-dire un parti qui "rassemblait", déplorant au passage que "les Républicains n'étaient plus du tout dans cette démarche" désormais.
Le son de cloche était sensiblement différent chez Nadine Morano, qui avec son franc-parler habituel, a égratigné les personnes visées. Selon l'eurodéputée, qui considère que ce bureau politique représentait "beaucoup de temps perdu avec des traîtres", ses collègues frondeurs "ne respectent rien " et "n'ont ni moral, ni droit".
Ambiance...
Pour @nadine__morano, le bureau politique des Républicains, c'est "beaucoup de temps perdu avec des traîtres" ➔ https://t.co/bgKk6Cpybf pic.twitter.com/mQiRCeT5AQ
— Sud Radio (@sudradio) July 12, 2017