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Calmels : "LREM veut faire le coucou et pondre ses œufs dans les nids des Républicains"

Par Benjamin Jeanjean

Vice-présidente des Républicains et première adjointe à la mairie de Bordeaux, Virginie Calmels était l’invitée politique du Grand Matin Sud Radio ce lundi.

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"Je serai toujours du côté des agriculteurs car je pense que la France doit s’enorgueillir d’avoir cette activité économique". Invitée du Grand Matin Sud Radio ce lundi, Virginie Calmels, vice-présidente des Républicains a fermement réaffirmé son soutien aux agriculteurs dans leur grogne contre le gouvernement qui les a notamment conduit à occuper plusieurs raffineries stratégiques un peu partout en France depuis ce matin. "Je suis un peu déçue de voir que le gouvernement français a lâché à Bruxelles sur les négociations sur la PAC, dans un dialogue qui dit qu’à Paris, on dit aux agriculteurs qu’on les soutient, mais à Bruxelles on les lâche. (…) Il y a des positions parfois contradictoires, des déclarations pas souvent suivies d’effets. Quand on voit la détresse des agriculteurs, on peut comprendre leur colère", ajoute-t-elle.

Celle qui est à la fois le bras droit d’Alain Juppé à Bordeaux et celui de Laurent Wauquiez chez Les Républicains est également revenue sur la lettre adressée à Emmanuel Macron par plusieurs économistes qui lui reprochent sa politique sociale jusqu’à présent. Une démarche qui ne surprend pas Virginie Calmels. "Le gouvernement, on ne sait pas très bien où il est. C’est ça, le "en même temps" : un coup de barre à droite, un coup de barre à gauche. Nous devons continuer à avancer dans la bonne direction : quand Emmanuel Macron va dans la bonne direction on le dit, quand il ne l’est pas on le dit aussi. Cet épisode rappelle comment Emmanuel Macron s’est fait élire : par des voix de gauche en siphonnant le Parti socialiste qui s’est du coup retrouvé très bas. Son programme était notamment inspiré par Pisanni-Ferry et d’autres, qui se plaignent aujourd’hui. Son socle était plutôt de gauche, et je ne suis pas étonnée que quelqu’un qui a rédigé son programme lui rappelle qu’au fond, c’est grâce à ces personnes-là qu’il est président de la République", indique-t-elle.

"Médine au Bataclan ? Il y a de l’indécence derrière cette programmation"

Quant à la polémique sur la venue du rappeur controversé Médine au Bataclan, toujours fortement associé aux attentats du 13 novembre 2015, Virginie Calmels s’est voulue très claire. "Par le passé, on a interdit Dieudonné et on doit normalement interdire tout ce qui peut nuire à l’ordre public. Il n’y a pas de respect des victimes, il y a de l’indécence derrière cette programmation. Pour moi, il ne fait nul doute qu’il y a atteinte à l’ordre public et que ce concert devrait dès lors être interdit", clame-t-elle.

Numéro deux des Républicains, Virginie Calmels s’est également exprimée sur le printemps des Républicains le week-end dernier et la controverse liée au fameux tract édité par Laurent Wauquiez. "Je suis légitimiste et je rappelle que Laurent Wauquiez a été élu avec 75% des suffrages en décembre. J’ai pris le chemin de la reconstruction de la droite par le rassemblement. Je suis une libérale, pro-européenne, humaniste, qui veut un régalien fort. C’est pour ça que je suis toujours à droite, car Emmanuel Macron est très éloigné du projet nécessaire pour la France de lutte contre le communautarisme et l’immigration. Évidemment, je n’ai pas de problème à rester à droite. J’ai accepté cette alliance avec Laurent Wauquiez au nom du rassemblement de la famille. Je ne souhaite pas l’explosion de la droite, et encore moins la montée des extrêmes, du populisme et du Front national. (…) Le Parti socialiste est en lambeaux mais Les Républicains sont debout, beaucoup ont envie de nous torpiller mais je reste convaincue que c’est ce rassemblement qui permettra à la droite de survivre. J’y participerai autant que je peux. On est plus intelligents à plusieurs que tout seul", affirme-t-elle.

"LREM n’a pas de têtes d’affiches capables de porter ses couleurs aux municipales"

Se disant "flattée et honorée" d’être régulièrement citée comme possible tête de liste des Républicains aux prochaines élections européennes, Virginie Calmels a toutefois rappelé ne pas être "en quête de poste" et ne pas avoir "fait acte de candidature". Pour ce qui est des élections municipales à venir, la numéro deux du parti a raillé les tentatives de rapprochement entamées par certains du côté de LREM. "Les Républicains ont la chance d’avoir beaucoup d’élus sortants sur tout le territoire. La République En Marche est un parti qui s’est construit uniquement autour de la personnalité d’Emmanuel Macron. Leurs députés le disent d’ailleurs, pourquoi aller en circonscription, alors que c’est presque une perte de temps pour certains ? Nous sommes donc sur deux positionnements distincts. Leur tentative à eux, à LREM, c’est d’aller faire le coucou et pondre leurs œufs dans les nids des Républicains partout en France, faute de têtes d’affiches et de personnalités capables de porter leurs couleurs. Depuis la loi sur le non-cumul des mandats, on n’a plus de député-maire ou de sénateur-maire. Les élus locaux ne sont plus ceux qui votent les lois, donc l’étiquette nationale est donc finalement moins probante sur les engagements locaux. Ce sont des sujets qui se traiteront au niveau local, avec des projets locaux et des majorités locales définies par des têtes de liste qui, pour nous, seront étiquetées LR", martèle-t-elle.

Réécoutez en podcast l’interview de Virginie Calmels dans le Grand Matin Sud Radio

 

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